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BENJAMIN CLEMENTINE – BORDEAUX #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS

BENJAMIN CLEMENTINE BORDEAUX 06/11/2017

INCOMPREHENSIBLE!** (merci de lire l’annotation en bas du texte): La prestation à laquelle ont assisté les Bordelais ce 6 novembre est rarissime. 20 heures 55, L’Anglais investit le Femina avec ses 2 acolytes dans une mise en scène peu orthodoxe… les 3 musiciens vont et viennent sur un rythme synthétique (bandes enregistrées qui séviront une bonne partie du set) avant que Benjamin Clementine ne prenne (enfin!) le micro pour entamer « Farewell sonata ». L’ambiance est particulière, les basses vrombissent et le chanteur chevauche longement un échafaudage roulant servant de décor (!) entre 8 mannequins nus placés de part et d’autre. Le support semble symboliser le bateau sur lequel des réfugiés tentent de rejoindre l’Europe alors que « God save the jungle » et « Calaisfornia » résonnent dans le théatre. Clementine continue avec de larges extraits de son second album « I tell a fly » (sorti le 29 septembre dernier) comme « Phantom of Aleppoville » ou « One awkward fish » dont le style est totalement différent des compositions qui l’ont révélées deux ans plus tôt. En effet, le piano-voix d’antan a quasiment disparu et l’Anglais s’essaie à l’électro-pop avec plus ou moins de réussite.

30 minutes après le début du set, c’est le drame… En entamant « Jupiter » (son dernier single), Benjamin constate qu’une partie du public (côté premier rang) quitte la salle. Il stoppe et demande la raison du départ aux gens concernés, question à laquelle les partants prétendent un ronflement de basse insupportable. Inquiet, Benjamin Clementine tente de comprendre le problême et une discussion de 5 minutes s’instaure entre le public (dont le sentiment est partagé) et le chanteur qui, vexé, retourne en coulisses après avoir remercié le public d’être venu… (A ce moment seulement 8 chansons ont été interprétées)

10 minutes plus tard et après de probables palabres, le groupe revient sans ferveur jouer les 5 titres qui nous séparent du rappel. Précisons que le chanteur vétu d’une combinaison type « bleu de travail » (comme ses 2 musiciens) utilise en permanence les mannequins sur scène quitte à ignorer le public en lui tournant le dos. « Ave dreamer » annonce le rappel qui s’avère être le minimum syndical… 1 titre (pas des moindres) : « Condolence ». Le refrain va être repris en coeur même lorsque Benjamin sera dans le public (très lourd et sans intérêt) après avoir laché le piano que beaucoup souhaitait omniprésent. Entre les vers de cette ultime chanson, il fustige en Anglais le public de quelques mots faisant comprendre que l’accueil sus-mentionné lui déplait fortement, lui le mégalomane venant du métro… Au revoir et merci après 1H10 de show dont 10 minutes d’attente…

Alors que retenir de ce concert ? Benjamin Clementine a fait le choix d’un deuxième disque différent pas nécessairement au goût du public qui, s’il n’apprécie pas peut ne pas se déplacer. Néanmoins, la mise en scène proposée par l’artiste d’origine Ghanéenne est mauvaise et l’absence de titres comme « Adios », « I won’t complain » et « London » inadmissible. Un artiste ayant 25 ans de carrière et 10 albums à son actif peut se le permettre, pas un débutant même s’il a collaboré avec Gorillaz ou jouer avec McCartney. Les échanges en Anglais ont été probablement mal compris d’une grande partie du public qui a applaudi le chanteur jusqu’à son départ. Reste à déplorer une ambiance passable et 15 minutes de concert manquantes malgré sa superbe voix. Je suppose que Benjamin Clementine se souviendra longtemps de cette soirée Bordelaise…

** Précisions obtenues par l’organisateur du concert (Rocher de Palmer) le lendemain : le tour-bus de BENJAMIN CLEMENTINE a pris 4 heures de retard en provenance d’Iceland ne permettant pas un réglage optimal des balances avant le show. Par ailleurs et étant en début de tournée, le chanteur reste très attentionné aux réactions du public eu-égard au virage musical pris et assumé pour la réalisation de son deuxième album.

* Retrouvez les Live Reports de DIEGO*ON*THE*ROCKS (depuis 1990) sur son site.

« Mon moment préféré d’un concert ? Le lendemain, lorsque je revis l’instant et rédige la chronique… » (DIEGO 2017)

* A (ré) écouter l’émission « Diego On The Rocks » le 1er mercredi du mois, de 20h à 22h sur Aquitaine Radio Live.