SPRINGSTEEN MeL 1

FLASHBACK : SPRINGSTEEN 2002 #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS

SPRINGSTEEN & THE E STREET BAND – 14/10/2002 PARIS BERCY

Quel évènement !!! Nouvel album du boss avec le E Street Band et tournée mondiale à l’issue. Voici 16 ans déjà que j’écoute SPRINGSTEEN et je vais enfin être récompensé ! Ci-dessous le live-report d’un soir à Bercy pour un concert unique dont les places se vendent en quelques minutes un mois avant le show.

21 heures, salle dans le noir, scène allumée, ils arrivent. Par petits groupes ils investissent la place, j’ai la chair de poule en repensant à ce moment, celui où pour la première fois j’ai le patron des patrons dans ma ligne de mire… Mission : en profiter et ne rien rater ! Ils attaquent directement par le single du dernier album « The Rising » et une introduction au synthétiseur qui diffère de l’album, le ton est donné et les petits soucis sonores de début de concert vont rapidement disparaitre. Enchaînement sur « Lonesome Day »,  tube en puissance initialement introductif du disque. SPRINGSTEEN est à la hauteur de sa réputation, un grand bonhomme. La foule est en délire, « No surrender » puis « Darkness On The Edge Of Town » viennent nous rappeler qu’il a trente ans de carrière au compteur. Peu d’artifices sur scène, ils n’en ont pas besoin. Le E Street Band est impressionnant, la meilleure formation qui existe sur le marché musical actuel : Steven « Miami » Van Zandt à la guitare joue avec une puissance rarement égalée, Max le batteur adopte une coolitude empreinte de sérénité alors que Clarence Clemons (saxophoniste) est aussi bon qu’il est imposant. A noter la présence de Patti Scalfia, guitariste, choriste et femme du chanteur.

C’est le moment des titres récents, « Empty Sky » est fabuleux dans le silence de Bercy réclamé par le chanteur avec son harmonica puis « You’re Missing » dont le violon marque les esprits. Le 11 septembre est très présent créant une atmosphère de recueillement dans l’antre Parisienne. Ambiance franchouillarde sur «  Waitin’ On a Sunny Day » acoustique ou Steven chante avec Bruce. « Promised Land », « Words Apart » et ses sonorités indiennes précèdent le moment fort du spectacle : « Badlands ». J’ai rarement vu Bercy reprendre en cœur une chanson de la sorte. Monumental ! J’en ai gardé trois jours d’extinction de voix ! Les musiciens sont présentés sur « Mary’s Place » pour une version qui durera plus de dix minutes. Les ovations pour Steven et le Big Man prouvent l’affection du public pour ces artistes. Le rock de « Countin’ On a Miracle » mène au calme du superbe « My Hometown » qui rappelle que l’album de 1984 fut le plus grand succès de SPRINGSTEEN.

L’heure des rappels arrive déjà (il y en aura 2), le boss semble enchanté de continuer l’aventure avec son band (après le Reunion Tour de 99) pour cette tournée dont l’origine est dramatique. « Dancing In The Dark» et « Ram Rod » sont jouées avant l’incroyable « Born To Run », premier hit de Bruce (1975) qui tutoie les anges. Il parle en Français et annonce que la chanson qui suit raconte la guerre mais que ce soir il la chante comme un message de paix… « one, two, one, two, three, four » et « Born In The USA » retentit dans un délire total. Il joue la version rock, magnifique… Bercy brûle sous les riffs de guitares des héros d’un soir ! Le set se finira par « Land Of Hope & Dreams » alors que précédemment ils joueront « My City Of Ruins » dédicacée aux victimes des tours jumelles New Yorkaises. S’il est permis d’être difficile, j’aurais aimé entendre « The River », « Thunder Road » et la récente « Paradise » en conclusion. Ce sera pour une prochaine fois car il y en aura d’autres et le thème de la tournée actuelle n’était pas forcément en adéquation avec les succès précités. Je regrette d’autant plus ce concert de 1996 au zenith Parisien auquel je n’ai pu assister pour raisons personnelles alors que j’avais ma place… 

En résumé : 2 heures 40 de concert où le public fini sur les rotules. Bruce joue aussi bien de la guitare, de l’harmonica, du piano qu’il ne chante avec ses caractéristiques mâchoires serrées. Qui plus est, il met une ambiance de feu tel un lion lâché dans l’arène.  Le meilleur de ma vie avec U2 et REM

Malgré une date de publication postérieure, cette chronique fut partagée sur un site spécialisé en 2002. Quelques modifications récentes ont été apportées au contenu dans le cadre des « flashbacks » de Diego OnTheRocks pour Musiques En Live.

* A écouter l’émission « Diego On The Rocks » le 1er mercredi du mois, de 20h à 22h sur ARL.