JE SUIS SPIDER-MAN – CHRONIQUE BD @ ALAIN SALLES
Je suis Spider-Man
Chez Panini
Cette nouvelle édition de l’anthologie consacrée au Tisseur de toile (la première date de 2014) n’a qu’un seul véritable objectif : accrocher un nouveau public derrière Spider-Man, et pourquoi pas celui du dernier opus cinématographique (Spider-Man : Homecoming par Jon Watts).
Néanmoins, elle est relativement exhaustive sur la durée, même si, au regard de plus de cinquante ans de carrière, le lecteur put imaginer avoir un livre qui soit deux fois plus volumineux (il y a quand même 320 pages !).
Quatorze morceaux choisis tout de même, des débuts avec le tandem Stan Lee/Steve Ditko jusqu’au Spider-Man homme d’affaire de Dan Slott, plus récemment !
D’autres grands noms sont associés au personnage : John Romita Sr, qui succède à Ditko, son fils (J.Romita Jr !) dont la carrière a largement été associée à Spider-Man, Gerry Conway (celui de la mort de Gwen Stacy, premier grand amour de Parker, quelques numéros après le père de celle-ci !), Gil Kane (Atom, Flash), spécialiste de l’anatomie, Sal Buscema (le frère de Big John, Spectacular Spider-Man, publiée dans le défunt Nova/rééditée chez Panini sous forme d’intégrales), dessinateur à la régularité exemplaire, Todd Mac Farlane (Spawn)…
L’Araignée n’est pas Superman, et il n’est de fait pas surprenant de trouver des récits plus graves dans cette anthologie, comme celui consacré au 11 septembre ou celui sur la leucémie. Cela peut sembler emphatique chez nous, mais pour un art aussi populaire aux USA, il est bien normal qu’il accroche parfois la réalité.
Nous retrouvons bien sur la galerie des vilains habituels, en commençant par le Bouffon vert, le Caïd (Kingpin), Venom…et les personnages secondaires essentiels comme l’éternelle Tante May, Gwen Stacy, dont la mort est très symbolique dans l’univers Marvel (voire des comics !), et celle qui lui succédera Mary Jane Watson.
De nombreux textes intermédiaires apportent aux lecteurs peu familiers d’importants éléments qui permettent de mettre en lumière des moments clé de la série, mais aussi d’apporter les informations qu’un simple numéro ne saurait -à lui seul- retranscrire.
Bref, une anthologie augmentée qui intéressera surtout le plus novice des lectorats…ou des utra-fans de Spider-Man.
Alain Salles