
KYLE EASTWOOD – ROCHER DE PALMER #LIVE REPORT @ MARC DUPUY
Extérieur nuit :
Une longue, très longue, file serpente sur le parvis du Rocher De Palmer. La nuit est tombée et un vent frais balaie la place.
On surprend quelques échanges : « …je l’ai déjà vu trois fois… », « …c’est sportif, pire que pour entrer au Parc Des Princes (sic)… ». Rien ne peut rebuter cette foule dans l’attente du « Graal»: Le concert de Kyle EASTWOOD et de son Quintette.
(Retrouvez la galerie photos de Marc via le lien)
Intérieur :
Après une longue attente, le public se presse, se tasse à l’intérieur de la Salle 650. Quelques minutes d’attente encore et la patience sera récompensée.
Le premier à fouler le plancher de scène sera le maître des lieux monsieur Patrick DUVAL. Chose assez rare pour être soulignée. C’est que la cause est importante : la disparition annoncée de FIP. Une radio « plurielle », de proximité, qui fait énormément pour la diffusion des musiques de tous les pays et de tous les genres. « …FIP est essentielle, vitale. Sa disparition peut-être fatale pour les organisateurs de spectacles, pour les associations, les artistes et vous public. Mobilisons nous ! Mobilisez vous en signant la pétition, sur le Net et/ou à l’entrée du Rocher. Et maintenant, Kyle EASTWOOD 5tet… »
Le concert débute sur un rythme élevé. Par certains côtés, on se prend à penser aux Jazz Messengers.
« Prosecco Smile ». Le « boss » nous régale de riffs de contrebasse.
Il présente son 5tet, en français, délicate attention.
La tension monte d’un ou deux crans lorsque il nous annonce « Marrakech », morceau écrit en souvenir d’un passage au Maroc.
Une très belle introduction à la contrebasse nous transporte sur la Place Jamâa El Fna. Le chorus de soprano de Brandon Allen nous fait penser à la ghayta ou au Zamar. Belle performance que « d’attraper » les 1/4 de tons sur le sax. C’est en revanche mission impossible pour Andrew McCormack au piano. Le concert se poursuit avec des morceaux du dernier opus. Chaque chorus déclenche une salve d’applaudissements.
On ne peut citer le nom d’EASTWOOD sans avoir une pensée pour le papa Clint. C’est ce que fait le fiston en jouant la musique (sa musique) écrite pour le film « Letters From Iwo Jima ».
L’aîné des enfants Eastwood est à la basse. Soutenu délicatement par Andrew McCormack au piano et Chris Higginbottom tout en retenue à la batterie.
Si je peux donner mon humble avis, c’est à la basse que je préfère Kyle Eastwood. Un phrasé délicat, porté par une technique sans faille, tient le public en émoi. C’est beau !
Les musiciens qui entourent Kyle Eastwood sont jeunes et parmi les meilleurs du Royaume Uni. Ils viennent, pour la plupart, du monde de la variété. Des sidemen de luxe. Ce n’est en rien déshonorant, Frédéric Lodéon (Claude François), Maurice André (cirque d’Hiver Medrano) ou Roger Bourdin (Jacques Dutronc) firent de même.
Il manquait un feu d’artifice avant que s’écrive le mot FIN. C’est Charlie Mingus qui le fournit.
« Boogie Stop Shuffle ». Quentin Colins (trompette) et Brandon Allen (sax ténor) font assaut de virtuosité. Le quintette tourne à plein régime.
Le rideau sur l’écran est tombé.
Line Up :
Kyle EASTWOOD : contrebasse et basse
Andrew McCORMACK : piano
Chris HIGGINBOTTOM : batterie
Quentin COLINS : trompette et bugle
Brandon ALLEN : saxs soprano et ténor
Marc Dupuy