tingvall trio 2016

TINGVALL TRIO # CHRONIQUE CONCERT @ MARC DUPUY

Après un passage remarqué à Jazz In Marciac en juillet dernier, le TINGVALL TRIO a confirmé ce soir (14 octobre 2016) au Rocher De Palmer.

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Leur dernier opus « BEAT » – déjà le sixième, enregistré en février 2014, avait piqué notre curiosité.

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Depuis 2010, Martin Tingvall (piano) – Omar Rodriguez-Calvo (contrebasse) – Jurgen Spiegel (batterie), précèdent dans le Jazz Chart allemand les grandes références, telles que: Landgren, Pat Metheny, Melody Gardot..

Deux Echo Jazz Award sont venus récompenser ce trio exceptionnel.

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On serait tentés d’établir un parallèle, voire une filiation avec le trio du regretté Esbjörn Swensson; or Martin Tingvall a su « installer » un climat bien à lui. Une lumière froide émanant des « douches » vient contraster avec la chaleur du trio.

Jurgen Spiegel est un orfèvre avant d’être un drummer. Sa légèreté, son ciselé sa puissance (contenue), la progression rythmique qu’il soutient font de lui un musicien de tout premier plan. Un clin d’oeil au passage à l’illustre aîné Philly Joe Jones avec ce jeu à mains nues sur la caisse claire.

Il partage l’assise du trio avec Omar Rodriguez-Calvo à la contrebasse. Un autre virtuose. Un son rond et plein, des pizzicati à couper le souffle, il n’abuse pas des harmoniques (sur un morceau seulement). Ses soli all’archetto soulignent le lyrisme des mélodies dont il assure la pulsation.

Martin Tingvall, enfin.
Le pianiste suédois n’est pas sans me rappeler Keith Jarret. Élogieuse comparaison.. Il alterne le jeu d’accords et les mélodies simples mais non simplistes. Le titre Den Gamla Eken débute par un Sol, quasi ostinato. Suit la mélodie chantée par l’archet d’Omar Rodriguez-Calvo, reprise au piano et développée telle une tapisserie de la campagne suédoise.

C’est ciselé c’est émouvant, c’est beau.

https://www.youtube.com/watch?v=fzjyC4qe0l4

A regarder ce trio, on comprend très vite la complicité qui unit ses membres.

Le trio est la formule la plus difficile et la plus délicate qui soit. En jazz comme en musique classique. Beaucoup s’y sont essayés, avec des fortunes diverses.

On peut regretter la faible affluence hier soir au Rocher De Palmer. Les absents ont eu tort. C’était hier soir the place to be.

M.D le 14/10/2016

https://www.youtube.com/watch?v=hxFJ4sCpmT4&feature=youtu.be

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