OBISPO – CENON #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS @ LOIC COUSIN
PASCAL OBISPO CENON 06/02/2019
Pour une « première fois » à Palmer, Pascal Obispo a troqué le costume de la tournée précédente et préféré des salles intimes afin de présenter son nouvel album et distiller des extraits d’une carrière de 30 ans. Après m’avoir accordé une interview (prochainement lisible) et paru fatigué, l’artiste requinqué du show de Biarritz a donné toutes ses tripes durant 2 heures 35 et mis les 1200 spectateurs du Rocher sur les rotules.
Les chansons de l’album sobrement intitulé « OBISPO » sorti en octobre 2018 ne sont pas encore totalement assimilées par le public et cela permet de découvrir la teneur des textes d’un auteur prolifique et talentueux. Le plus bel exemple sera probablement « On est pas seul sur terre », inspiré d’un fait vécu par Pascal où il intervient sur un accident de mobylette sur la D106 un soir de février. L’homme perdra deux de ses membres et trouvera la force de se relever… Un autre moment de ce concert sera larmoyant : l’hommage à Maurane. Le visuel et la chanson écrite et interprétée par le Bergeracois pour la Belge bouleverse l’assistance. Mais résumer le concert 2019 d’Obispo à ces deux moments intenses serait une erreur. Pascal reprend l’instrument de ses amours (la basse) pour une bonne partie du spectacle entamé sur « Je rentre » et qui se clôtura avec « Mourir demain ». Il cite ses références (Marquis de Sade, Mc Cartney), salue ses pairs (« Les chansons de Voulzy et Souchon ») puis fait un clin d’oeil à son épouse (« On a rien fait de mieux »). La bonne ambiance est palpable, le son impéccable et la mise en scène sympathique malgré une définition relative mais probablement voulue des écrans en fond de scène.
D’autres instants sont mémorables durant ce spectacle : la version totalement réorchestrée d’ « Assassine », la jeune « Lucie » qui monte sur scène pour s’asseoir auprès de son idole ou la version rock de « Sa raison d’être » très convaincante. Le disco « 1980 » sera teintée de « Sweet dreams » (Eurythmics) / « Relax » (Frankie Goes To Hollywood) alors qu’Obispo ne néglige pas d’expliquer la génèse de certains titres (« Allumer le feu ») et de saluer ses proches en provenance du bassin d’Arcachon. Très en verve, il tisse un lien avec son public créant un esprit familial apprécié. D’ailleurs avant « Fan », Pascal présente l’intégralité de son équipe dont Sam Stoner et Pierre Jaconelli sont les guitar-heros permettant une assise musicale de grande qualité. Au cours du rappel, l’incontournable « île aux oiseaux » est chantée en choeur par une foule fière d’être Girondine et d’avoir un représentant national aussi talentueux. Un très bon concert d’un artiste généreux à retrouver le 4 décembre à l’ARKÉA ARENA pour sa première dans un lieu qu’il a reclamé depuis 1998. A découvrir, « Le poète maudit » de son dernier disque chanté avec Christophe. Avec ses copains Calogero et Florent Pagny, Pascal Obispo est un des incontournables chanteurs Français.
Remerciements particuliers : Anne et Noémie du Rocher de Palmer, Madame la régisseuse de Pascal Obispo
* Retrouvez les Live Reports de DIEGO*ON*THE*ROCKS (depuis 1990) sur son blog.
** A (ré) écouter l’émission « Diego On The Rocks » le 1er mercredi du mois, de 20h à 22h sur Aquitaine Radio Live.
*** Photos : LOIC COUSIN pour SLAP’ON GRAPHIE
« Mon moment préféré d’un concert ? Le lendemain, lorsque je revis l’instant et rédige la chronique… »