
MIDNIGHT OIL – OLYMPIA PARIS #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS
MIDNIGHT OIL – OLYMPIA PARIS 06/07/2017
Il aurait fallu 3 heures de spectacle pour assouvir l’attente des fans de MIDNIGHT OIL qui n’ont pas vu leur groupe en tournée depuis 15 ans… mais en 23 titres, la bande à Peter Garrett a (encore) prouvé qu’elle avait du « pouvoir » et de la « passion » a revendre.
Tout d’abord, il faut savoir que les séxagénaires ont répété 100 titres (leur discographie complète) afin de changer de set-list a leur guise, preuve d’indépendance et d’une grande qualité musicale. Dès « Redneck wonderland » (après une introduction sur Vangelis – « Blade runner »), le ton est donné et sera résolument rock n’roll. « Too much sunshine » est brillant, « Truganini » politisée alors que le rythme va littéralement monter d’un cran sur « No times for games » de 1980. Ce titre puissant devient punk en live alors que les 6 comparses se démènent sur leurs instruments respectifs (mention spéciale à Rob, batteur et âme du groupe). Les plus récents « King of the mountain » et « Stars of Warburton » (1990) précèdent la première perle de la soirée : « Sell my soul ». Issue de « Diesel & dust », cette pépite humaniste contre l’expansion agricole est d’une rondeur musicale affolante. La ballade « Maralinga » puis l’explosif « Hercules » rappelent que les 5 premiers albums de MIDNIGHT OIL sont des merveilles, « When the general talks » le confirmera quelques minutes plus tard. Le chanteur est toujours aussi actif sur scène et la version piano de « My country » (à pleurer de beauté…) permet au band une accalmie avant la nerveuse reprise des hostilités sur « Kosciusko » et « Only the strong ». Peter reste fidèle à ses convictions écologiques, reparle de Chirac version essais nucléaires en Polynésie et laisse entendre que Hulot est probablement à sa place, comme le chanteur le fut encore recemment à l’éducation au pays des kangourous.
Avant le rappel, MIDNIGHT OIL va assassiner l’Olympia… d’abord en douceur avec « Arctic world » puis pour la cause aborigène en interprétant les fantastiques « Warakurna » / « The dead heart » repris par 1500 choeurs. Enfin, les mégatubes interplanétaires « Beds are burning » et « Blue sky mine » mettent tout le monde d’accord alors qu’on approche des 2 heures de concert. Ambiance brulante, Peter, Jim, Rob, Martin & Bones reviennent interpréter « Power & the passion », extrait de leur incontournable album « 10 to 1 ». « Now or never land » permet au chanteur de saluer le public en donnant rendez-vous le 25 juillet au même endroit et « Forgotten years » met fin aux hostilités sur un texte relatant la 2ème guerre mondiale que l’Australie a eu la chance de ne pas « subir » sur ses terres désertiques.
Le constat de ce show est édifiant malgré une déco minimaliste et des éclarairages simple et précis : Le fan que je resterai aurait aimé entendre « Antarctica », « Progress », « Dreamworld », U.S. forces », « Put down that weapon », « Outside world » ou « Burnie » mais l’instant fut magique. On se remet difficilement de ces concerts, ils sont dans vos gènes, demeurent et réapparaissent des mois plus tard vous obligeant à ré-écouter en boucle les divins albums. Merci pour le spectacle et pour les copains, ça fait un bien fou aux neurones…
@ Diego On The Rocks