phil collins paris juin 2017

PHIL COLLINS ACCORHOTELS ARENA PARIS #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS

PHIL COLLINS – ACCORHOTELS ARENA PARIS  20/06/2017

Il revient de loin… A 66 ans après une dislocation des cervicales, un déficit auditif, une dépression alcoolique et une intervention au dos paralysant sa jambe droite, Phil Collins reprend une courte tournée pour (re)-démontrer son talent à un public fidèle. Il en profite pour introniser son fils Nicholas agé de 16 ans qui l’accompagne sur scène (batterie).


Après une projection de photos accompagnée d’un titre de Salif Keita (« Souareba »), l’Anglais arrive canne en main et s’assoit sur une chaise haute en bord de scène, place qu’il ne quittera que pour l’entracte de 20 minutes et l’ovation finale. Autant son physique est atteint, sa voix n’a pas changé d’un octave. « Take a look at me now » chante t’il en introduction (« Against all odds ») judicieux car, contre toute attente, on ne l’attendait plus 13 ans après ses dernieres prestations. Le rideau tombe et le groupe se révèle (6 musiciens et 3 choristes bientôt rejoints par 4 cuivres) sur « Another day in paradise », peut-être la chanson la plus engagée de sa carrière. Phil plaisante (sur sa coupe de cheveux) après avoir souligné en début de concert (et en Français) son envie de « nous » revoir. « One more night » et le méconnu « Wake up call » de 2002 qui bénéficie d’un visuel temporel et d’une guitare soutenue. Les meilleurs moments sont à venir et ils vont être nombreux… Des images d’époque plongent le public en 1978 avec « Follow you, follow me », un des grands succès de Genesis que Daryl Stuermer (guitariste) se plait à réinterpréter. Il faut dire que les musiciens de Phil ne sont pas manchots : le génie Leland Sklar (qui effleure sa basse), Brad Cole (keyboards) et le talentueux Luis Conte (percussions) couvrent la jeunesse de Nic qui n’a pas encore le break professionnel de son père. L’intime « Can’t turn back the years » de 1993 est d’une beauté sonore et visuelle incroyable tant ce titre transpire les regrets et sent les années synthétiques 80. Quelques titres groovys (« I missed again », « Hang in long enough » et « Only you know and i know ») permettent aux 4 cuivres de s’exprimer pleinement tout en assurant le show. La choriste Bridget assure l’interim sur « Separate lives », slow imparable de Stephen Bishop de 1985. Entracte (ou « pause-pipi » comme l’annonce le chanteur) et c’est une deuxième partie bien plus rythmée qui attend les Parisiens.

Part belle aux vieux titres comme « I don’t care anymore », « Something happened on the way to heaven » et « You can’t hurry love » sur lesquels Phil reste assis mais lève un public enjoué et dansant. Entre deux, l ‘émotion aura été palpable avec un duo père-fils (chant-piano sur « You know what i mean ») dont Phil semble avoir trouvé la motivation pour reprendre du service lorsque son fils a appris ce morceau il y a 2 ans. LE grand moment du spectacle est sans équivoque « In the air tonight »… la version monte en puissance alors que la sono semble décoller les sièges de Bercy. 13 musiciens/choristes accompagnent le chanteur pour un instant d’exception. Il ne faut pas négliger la qualité des éclairages et des écrans scéniques qui officieront durant 2 heures.


Le final sera très rythmé (« Dance into the light », « Invisible touch » de Genesis et « Easy lover » sans Philip Bailey d’Earth Wind & Fire) et rempli de confettis (« Sussudio ») pour le plus grand plaisir d’un public cosmopolite pressentant qu’il s’agit de « la dernière tournée » d’un chanteur qui marqua nos 30 dernières années avec des hits incroyables. Adieu avec « Take me home » très adapté à la situation compte tenu de l’état de santé de l’artiste qui finit sa carrière en beauté. Il accomplit cette tournée avec ses fidèles musiciens (dont Ronnie Caryl, ami depuis 51 ans!) et permet une éventuelle relève avec son fils qui s’est contenté de « faire le job », faute d’expérience. Chapeau et merci, on a mal pour lui de le voir dans cet état…

@ Diego On The Rocks

* Retrouvez les Live Reports de Cédric (depuis 1990) sur son site.

* A (ré) écouter l’émission « Diego On The Rocks » le 1er mercredi du mois, de 20h à 22h sur ARL.  Ainsi que Diego On The Moon sur la webradio RD2R 

phil collins