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BORDERLINE CLUB – LA BRASSERIE DES HALLES – BORDEAUX – #LIVE REPORT & INTERVIEW @ HUGO BARRE

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Retrouvez le Live Report et l’Interview d’Hugo Barré à l’occasion du concert de Borderline Club à la Brasserie des Halles.

Chronique Borderline Club 14 avril 2018

C’est dans la cave de la Brasserie des Halles que s’est déroulé cette soirée forte en décibels et en testostérone.

Elle commence doucement avec Monochrome Zéro, un one man band multiinstrumentiste qui nous livre un post-rock introspectif et planant à la limite du shoegaze, mais à base de tracks sur ordinateur, de voix déformées et de Fender Jaguar pleines de saturation et d’échos en tout genre.

S’en suit le puissant et sympathique trio Audio Driver, qui nous emmène au long de leur show sur des visions tantôt oniriques et très mélodiques, tantôt sur des breaks brutaux à la voix criée face auxquels il est impossible de résister à un joyeux déplacement de cervicales. Mon coup de coeur de la soirée, affaire à suivre donc…

Enfin, quand Borderline Club monte sur scène, on ne plaisante plus. Le quintette livre un rock français sombre et poétique, emmené par son charismatique leader et chanteur Jean, auteur de toutes les chansons et coeur du projet. L’ambiance est immédiatement comprise par le public, et les textes dessinent des histoires dans chaque tête, dont les couleurs sont données par les quatre instrumentistes autour. Alors que François (batterie) dégage le terrain par sa force de frappe et sa rigueur a toute épreuve, son compagnon rythmique Nico pose de sa basse des fondations solides. Les guitares (Killian et Xavier) se partagent les rôles, solos, rythmiques, avec aisance, en apportant leur pâte sonore et technique. Le tout est finalement sublimé par Jean, mélancolique et prenant dans ses textes, drôle entre les chansons, et n’hésitant pas à jeter son micro à terre pour danser avec le public, laissant toute leur liberté à son groupe. Avec un set de compos, excepté un très bon Song 2 de Blur, Vivre libre ou mourir des Béru pour la nostalgie, et un Tostaky très bien interprété, l’heure de concert passe vite mais reste très bien remplie. Un pogo général avec la quasi totalité du groupe clos un concert déjà intense et riche en émotions.

En somme, un concert autant accessible pour les novices que convainquant pour les amateurs du style. On attend donc avec impatience le 16 juin au Connemara, avec un set de 2h30 qui sonne rock, et des surprises !

Les morceaux enregistrés et leur actu sont sur leur site www.borderlineclub.net !

Vivement la prochaine !

 
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Interview avec Jean et Nico de Borderline Club

HUGO « Salut les gars, merci de me recevoir ! Premièrement, je voudrais savoir quelles sont les origines du groupe. »

JEAN : « Et bien ça fait presque trente ans que j’écris des chansons. Mais comme je suis un piètre musicien, j’ai voulu être entouré de musiciens avec du talent ! Au début j’ai rencontré Xavier (guitare), j’ai pris un café avec lui en 2016 puis il a appelé ses potes et c’est parti ! Dès la première répétition on a ressenti un truc, ça marchait ! Pour Killian c’est différent, il a remplacé Xavier pour un concert et il s’est plu chez nous alors il est resté ! »

HUGO : « Quelles sont les influences les plus notables dans ce groupe ? »

JEAN : « Gainsbourg est le maître absolu ! J’ai toujours été très influencé par Gainsbourg. Et puis bien sûr en grandissant il y a eu Noir Des’, les Beru et tout ces gens là. Et puis les gars ont leurs influences à eux, plutôt anglo-saxonnes, alors on mélange les deux ! »

HUGO : « Est-ce qu’il y a des choses qui t’inspirent en particulier quand tu écris des textes ? »

JEAN : « Non, en fait j’écris sur le moment, c’est spontané. Je me suis déjà réveillé en pleine nuit et j’ai écrit ce que j’ai rêvé. En trente ans, j’ai dû écrire 300 textes, dont peut-être 200 parlent de nanas qui se font flinguer, vas savoir pourquoi… J’ai aussi toujours aimé Baudelaire. Dans ma vie j’ai lu deux bouquins: Les fleurs du mal, et le recueil des textes de Gainsbourg. Voilà mes influences. »

HUGO : « Pourquoi y a-t-il une telle différence d’âge entre toi et tes musiciens ? C’était un critère pour toi ? »

JEAN : « Pas du tout, c’est quelque chose de très naturel ! Ça me fait plaisir de jouer avec des jeunes, ça me maintient en vie. Et ça nous permet un mélange culturel selon notre génération, moi la chanson française, le punk des années 90, et eux la musique rock plus récente, anglo-saxonne. »

HUGO : « Si Jean écrit, qui s’occupe des arrangements des morceaux ? »

NICO : « Il n’y a pas vraiment de drive en fait, on préfère écrire tous ensemble ! Le bon exemple c’est le morceau « L’elixir », on avait une mélodie très simple, et en studio, alors que Jean n’était pas là, on s’est amusés à la retravailler à partir du texte, et on l’a entièrement remanié en environ une heure ! Tout le monde valide ou rajoute au fur et à mesure ! »

HUGO : « Notre interview touche à sa fin, qu’est ce qu’on peut vous souhaiter à l’avenir ? J’ai cru comprendre que vous aviez un projet en maturation ? »

JEAN : « On a effectivement un EP live session  qui sort dans la semaine du 16 avril, 6 titres enregistrés au studio de Cryogène prod à Begles, et aussi le clip de la chanson Breaking News qu’on est heureux de sortir 50 ans après mai 68 ! »

NICO : « Et à long terme on espère jouer sur les scènes de quelques festivals, faire des premieres parties… On espère aussi faire plus de com, ou de multiplateaux comme ce soir ! »

HUGO : « Merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions, vivement le 16 juin au Connemara ! »

 
 
Clip de « Breaking News » par Borderline Club