Diego : Et vous avez pas mal tourné depuis deux ans ?
Elise : Nous sommes allés 2 fois en Irlande, avons joué dans des festivals et dans l’hexagone en démarchant avec Victor de Cristal Production. Nous avons beaucoup d’affinités avec l’Irlande, le public est génial.
Sébastien : Coup de coeur collectif et réciproque ! Nous avons eu l’impression de trouver notre public et ce n’est pas (encore) arrivé avec la même intensité en France.
Elise : Nous avons également joué en Pologne. Des gens chaleureux et une grosse surprise pour un public qui ne nous connaissait pas. Pour les artistes de grande envergure, on peut avoir l’impression que la France est un peu délaissée au profit d’autres pays plus accueillants. Dans des conditions plus roots, nous avons performé en Espagne et au Portugal.
Diego : Un souvenir particulier d’un de vos concerts en Irlande à me raconter ?
Seb : Le joueur de billard !
Josselin : Le hasard d’avoir retrouvé un mec à l’un de nos concerts dans un festival Jazz n’Blues après l’avoir croisé jouant au billard complètement rôti ! Notre première en Irlande du nord à discuter avec quelqu’un dont on ne comprenait pas un traitre mot !
Thom : Il ne nous a pas reconnus !

Diego : Un deuxième album est-il envisagé ?
Elise : Les morceaux sont prêts. La plupart ont déjà été testés sur scène. Nous partons prochainement enregistrer en Allemagne.
Diego : Avez-vous prévu un clip ?
Elise : C’est une excellente question ! J’ai mis un point d’honneur à ne pas démarcher des boites de production et les gens étaient surpris que nous n’ayons pas de clip ! Nous n’avons que des vidéos live. A l’époque, je n’étais pas intéressée pour développer l’esthétique du groupe autrement qu’en live. Aujourd’hui et malgré un désintéressement de ma part, je serais probablement obligée d’en tourner un jour… Exceptée « The Lovely Cheeks » que j’ai réalisé moi-même à 19 ans après une soirée un peu déjantée, nous n’avons pas de vidéos officielles.
Diego : La musique blues est-elle primordiale pour vous tous ?
Thom : Nous l’avons tous en nous ! C’est un ressenti, un feeling que tu as besoin d’exprimer. Un ensemble d’histoires comme celle avec notre joueur de billard qui s’appelait Don.
Josselin : Je ne viens pas spécialement de ce milieu là car j’ai des influences rock et hard mais le blues est probablement la musique qui me procure le plus d’émotions.
Elise : C’est également cette musique qui me permet d’exprimer mes émotions.
Sebastien : Comme Jo, j’y suis venu sur le tard car je préfère le métal mais le blues m’a permis de découvrir une autre façon de jouer et de concevoir la musique. Le ressenti est différent même s’il est très récent dans ma vie de musicien. Le rock/métal est très écrit alors que le blues offre des possibilités de nuances et d’épuration. Le but étant de servir la voix et les compositions d’Elise.

Diego : Avez-vous un rituel avant de monter sur scène à part boire un petit Cognac avec moi aujourd’hui ? (rires)
Frank : Elise s’agite dans tous les sens, Thom se moque d’Elise, Seb et Jo sont gentils avec elle puis on y va !
Thom : En fait j’ai le trac et pour me détendre, je me moque d’Elise et cela me réconforte avant de monter sur scène ! (rires)
Diego : Bonne technique de partage !
Thom : Par contre sur scène, nous sommes très serrés. Un collectif.
Elise : Tight !!!
Diego : Pour finir, quels sont vos plus beaux concerts vécus en tant que spectateurs ?
Josselin : Lors d’un festival de folk en Irlande, Martha Wainwright. C’était grandiose !
Elise : Pareil ! C’était énorme.
Sebastien : On a tous pris une claque car on l’a découverte grâce à Elise qui avait écouté l’album.
Josselin : Les Italiens de Love Sick au Cognac Blues Passions !
Elise : L’Américaine Bonnie Raitt qui a plus de 70 ans et assure grave. Sacrée nana, sacré jeu et sacrée voix.
Thom : BB King en 2008 au Cognac Blues Passions et Buddy Guy en novembre 2018 à Pleyel. 2 monstres sacrés du blues qui calment tout le monde avec un riff de guitare et 20 kilos de son !
Diego : Merci à vous 4 !
Frank : A bientôt !