olivier carle live report hellfest

HELLFEST 2024 #LIVE REPORT @ OLIVIER CARLE

LIVE REPORT DU HELLFEST 2024

par OLIVIER CARLE

Photos Philippe Archambeau

17ème édition du Hellfest et 13ème en ce qui me concerne… Programmation très éclectique en 2024 puisque des groupes comme Foo Fighters, Shaka Ponk ou Heart (malheureusement annulé) étaient annoncés. Pour le reste pas de grands changements dans l’organisation. J’ai enfin découvert la nouvelle Valley, non loin de la Warzone, en version open air mais avec le soleil dans les yeux pour les concerts de l’après midi. Exit les signing sessions avec les artistes et le feu d’artifice final mais bon on a fait sans ! Ce qui n’a pas changé c’est la quantité incroyable de festivaliers et pour le concert de Metallica, malgré la pluie du soir, je crois n’avoir pas vu autant de monde depuis Rammstein en 2016…

 

1 KOMODRAGLa journée du jeudi commence tranquillement à l’heure du goûter. J’attaque avec Komodrag & The Mounodor des « Etats-Unis d’Armorique » à la Valley, sympathique et énergique mais un peu trop festif pour moi. Je trouve plus mon compte avec Thrown, du hardcore suédois bien enragé. Puis direction les Mainstage pour voir le mythique Kerry King. Son dernier passage ici remonte à 2019 avec Slayer qu’on avait pris l’habitude de retrouver quasiment tous les ans au HF. Là il est en solo et présente son album « From Hell I Rise » sorti il y a peu. Bien sûr il nous gratifiera de quelques reprises de son groupe d’origine dont un « Raining Blood » percutant mais on aurait préféré le revoir avec ses anciens comparses. Je passe brièvement sur Babymetal, le favori des ados boutonneux, qui ne brille pas par son originalité et la motivation de ses chanteuses-danseuses totalement blasées. 3 MEGADETHOn en arrive au meilleur moment de la journée à savoir le passage de Megadeth. Même show et setlist plus courte mais assez proche de celle du Heavy Weekend quelques jours auparavant. Pour éviter de me répéter je vous encourage à aller voir mon Live Report de cet événement dans la mesure où mes impressions furent identiques. Dave est véritablement aux anges d’être de retour au HF et ça se voit. Toujours plus souriant et avenant, il remerciera chaleureusement le public clissonnais pour son accueil triomphal. Je termine ce jeudi avec Avenged Sevenfold. Je les avais découverts il y a 10 ans en ce même lieu et j’avais déjà été fortement impressionné par leur prestation. Le groupe américain a acquis une maîtrise totale de son show ultra impressionnant. Des lights sophistiqués, des écrans tout autour de la scène, un son parfait et des musiciens au sommet de leur art… on comprend pourquoi A7F bénéficie d’un tel succès qui va bien au delà du public metal. Les ventes de plus de 8 millions d’albums en 25 ans de carrière en sont l’illustration la plus probante.

 

Mon vendredi débute à l’heure du déjeuner avec Wargasm que j’avais découvert en 1ère partie de Babymetal à l’Olympia il y a peu. Plutôt agréablement surpris cette fois-ci par leur Electro Punk revigorant, j’ai trouvé Milkie et Sam beaucoup plus convaincants qu’à Paris. Pas mal d’ambiance devant la MS2, c’est plutôt bon signe ! 6 ORDEN ORGANDéçu par contre par Orden Ogan et son Power Metal poussif et poussiéreux. J’avais entendu le plus grand bien au sujet de Black Rainbows et son Stoner Psyché mais à part la reprise du MC5, rien entendu de bien excitant ! Les choses vraiment sérieuses commencent avec Karnivool que je découvre à l’occasion de ce HF. Ces Australiens pratiquent un metal prog’ tout à fait passionnant, à mi-chemin entre Porcupine Tree et Tool. Le quintet n’a sorti que 3 albums studio en un peu plus de 25 ans d’existence mais quels brûlots ! En à peine 40 minutes et 7 titres, ces musiciens accomplis ont mis tout le monde d’accord notamment grâce aux tranchants « Roquefort », « Themata » et « New Day », de purs bijoux du genre. Après ce « tour de force », difficile pour les sempiternels Lofofora de faire illusion avec leurs discours clivants et leurs 2 Femen pathétiques qui ont saoulé tout le monde. Passons bien vite au Metal indus’ de Fear Factory qui s’est révélé toujours aussi efficace et fédérateur. Seul subsiste d’origine le guitariste Dino Cazares mais le son du quartet reste le même et cela depuis 35 ans. La setlist est particulièrement bien choisie et on aura droit à des versions survitaminées de « Linchpin », « Edgecrusher » ou encore des « Demanufacture » et « Replica » de la grande époque. Un des grands moments de la journée… Je n’en dirai pas autant de Polyphia dont j’attendais beaucoup et qui m’a prodigieusement « gonflé » avec son prog’ alambiqué et indigeste ! En ce qui concerne Tom Morello sur la MS1, je ne peux que conseiller à tout un chacun de consulter là encore mon Live Report du Heavy Weekend car le show fut quasiment le même. Et on en arrive au groupe qui a tant défrayé la chronique quant à sa participation au Hellfest : Shaka Ponk. Je n’avais pas spécialement d’a priori sur cette programmation car je connais très peu ce combo. Autant le dire d’emblée, j’ai adoré… Bien sûr que ce n’est pas du metal à proprement parler, mais plutôt du rock mâtiné d’electro, de punk, de funk, de grunge, de hip-hop et de bien d’autres choses mais franchement ça le fait bien, surtout sur scène. Comme il s’agit de leur tournée d’adieu, il paraissait judicieux que le HF les invite avant qu’il ne soit trop tard… Sam et Frah font bien le job vocalement, le reste du groupe assure dans tous les styles proposés et la chorale présente apporte un vrai plus. Ca bouge beaucoup à la fois sur et devant la scène. Bon évidemment le discours est là encore très militant et parfois fatigant mais on leur pardonne car c’est bien moins agressif et déplacé que Lofofora… En tout cas beaucoup de tubes seront joués au HF, de « I’m Picky » à « Dad’Algorhythm » en passant par « Wanna Get Free » et « J’aime Pas Les Gens ». J’ai été personnellement totalement bluffé par leur divine reprise de « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana qui n’est pas loin d’égaler l’originale avec son intro en forme de ballade… Une bien belle découverte en ce qui me concerne, dommage que ce soit la fin de cette aventure… 8 MACHINE HEADLes grands gagnants de la journée de vendredi seront néanmoins les Américains de Machine Head qui ont marqué au fer rouge ce HF 2024. 1 heure et demie d’un show dantesque avec un Rob Flynn dans une forme olympique et tout aussi avenant que Dave Mustaine la veille, ce qui n’est pas forcément dans leurs habitudes respectives. Une setlist de folie qui culmine avec des versions d’anthologie de « Is There Anybody Out There », « Locust », « Choke On The Ashes Of Your Hate » et surtout le mythique « Davidian ». Ambiance de folie dans la foule avec le lâcher de « Ten Ton Hammer(s) » gonflables et plus tard de gigantesques cubes-ballons particulièrement lourds à l’effigie du combo que les fans s’empressent de s’accaparer pour garder un souvenir de ce concert mémorable… Je réécouterai avec grand plaisir quelques tubes des années 90 de The Prodigy comme « Breathe » et « Firestarter » même si ce groupe britannique est lui aussi relativement éloigné de la scène metal car affilié à la musique électronique et à la scène rave… 11 BODY COUNTMais l’appel de Bodycount est le plus fort et c’est donc devant la Warzone que je finirai la soirée en compagnie d’Ice-T et de ses sbires. Grosse ambiance assurée avec leur cocktail de hip-hop et de hardcore. Ice-T est même venu avec sa petite dernière qui fait le show à sa demande notamment sur « Talk Shit, Get Shot ». On aura droit bien sûr aux autres classiques du combo comme « Body Count’s In The House », « Cop Killer », « Born Dead » ou « There Goes The Neighbourhood ». Et puis quelques reprises comme « Raining Blood » et « Postmortem » de Slayer ou encore le medley « War »/ »UK82 »/ »Disorder » de The Exploited en duo avec Evan Seinfeld de Biohazard présent sur la Warzone 2 heures auparavant et qui permettent à Ernie C de se déchaîner sur sa guitare et à Vincent Price de maltraiter sauvagement sa basse. 1 heure de pure folie rap metal sur cette Warzone qui est le lieu idéal pour la montée d’adrénaline de ces Américains furieux…

Le samedi je décide de venir de relativement bonne heure au festival pour revoir Anvil sur la MS1 déjà décorée aux couleurs de Metallica qui y jouera quelques heures plus tard et dont les fans les plus inconditionnels trustent déjà les premiers rangs. Ce pit qui avance dans le public posera d’ailleurs pas mal de problèmes aux groupes de la journée qui devront jouer relativement loin des fans. Lips en fera d’ailleurs l’amère expérience dès le début de son set puisque le son de sa guitare sera coupé dès qu’il tentera de s’approcher au plus près des premiers rangs probablement à cause d’un émetteur trop faible sur celle-ci. Le trio est de retour au Hellfest après 14 ans d’absence et je garde un excellent souvenir de leur prestation de l’époque. Je retrouve donc avec grand plaisir Lips et Robbo ainsi que Chris Robertson arrivé à la basse en 2014 et dont j’avais fait la connaissance au Forum Vauréal en 2020 lors du passage du trio canadien dans cette salle. 40 minutes de set et seulement 7 titres malheureusement car ce groupe-culte mérite beaucoup plus… La setlist est très axée sur le meilleur album du combo à savoir « Metal On Metal » dont le titre éponyme clôture le concert pour la plus grande joie des fans. Lips nous gratifiera de son solo de guitare joué avec un gode qu’il humera goulument, histoire de respecter la tradition… La suite de l’après-midi m’intéressant moins, j’irai faire un tour au Hellcity Square et au Metal Corner histoire de me balader un peu ! Retour pour la fin de Stratovarius qui m’a paru moins ennuyeux que le souvenir que j’en avais sur disque. 13 MAMMOTH WVHEn fait je suis surtout revenu vers les Mainstage pour Mammoth WHV. J’avais vu sur Paramount+ un docu sur Edward Van Halen et son fils Wolfgang qui m’avait particulièrement touché et ému. J’avais donc bien envie de voir ce « fils de » sur scène avec son gang et je n’ai pas été déçu. Avec seulement 2 albums studio sous le bras, Wolfgang VH a déjà réussi à s’imposer sur la scène Metal et cela sans copier aucunement le style hard-rock du groupe de son illustre père mais en s’orientant vers un rock beaucoup plus alternatif. Il est d’ailleurs à noter qu’il ne reprend pas de morceaux de Van Halen, il ne l’a fait qu’une fois pour l’hommage à Taylor Hawkins à la demande de Dave Grohl. Choix tout à fait respectable et courageux… En 45 minutes et 7 morceaux issus de ses 2 albums, Wolfgang a prouvé qu’il faudra compter avec lui dans l’avenir et qu’il a tout à fait sa place sur la MS du Hellfest. 15 YNGWIE MALMSTEENJe n’en dirai pas autant de Yngwie Malmsteen qui prend le relais sur la seconde MS. Lui qui était déjà une caricature de Blackmore avec son mélange pompeux de classique et de hard est devenu à présent sa propre caricature. Déjà physiquement il ressemble plus à un sosie bouffi de Presley avec une perruque et la chemise ouverte sur son embonpoint poilu. Musicalement ça a terriblement vieilli et on dirait parfois du Rainbow sous Lexomil. Il tente de faire illusion avec son groupe qui a visiblement honte d’être là en triturant inutilement les boutons de sa pile de Marshall tout en balançant à tour de bras des mediators qui tombent tous dans la fosse désespérément vide. Le pire de ce Hellfest 2024 assurément ! Une nouvelle fois pour la prestation d’Extreme on peut se référer à mon Live Report du Heavy Weekend puisqu’après Megadeth et Morello il s’agit du 3ème groupe qui était présent à Nancy quelques jours auparavant avec un show quasi identique. 20 ACCEPTVenons en à Accept que je vais voir pour la première fois avec Joel Hoekstra en remplacement temporaire de Phil Shouse et qui vient de feu Whitesnake. La scène est aux couleurs du nouvel album « Humanoid » avec le robot qui ressemble à celui du film Metropolis. C’est d’ailleurs avec un extrait de cet opus que la bande à Wolf entame les hostilités à savoir le puissant « The Reckoning » avant d’enchaîner sur les 2 classiques des Allemands que sont « Restless And Wild » et « Midnight Mover ». Promo oblige, on revient à la nouveauté avec le très bon « Straight Up Jack » puis c’est reparti pour le festival des tubes « acceptiens » avec les incontournables « Princess Of The Dawn », « Fast As A Shark », « Metal Heart », « Teutonic Terror », « Pandemic » et le très attendu « Balls To The Wall » qui fait toujours son petit effet… Joel Hoekstra a l’air d’avoir trouvé sa place au milieu des 2 autres guitaristes que sont Wolf et Uwe et n’en fait ni trop ni pas assez. Malheureusement c’est pendant le set des Allemands que la pluie va commencer à tomber, d’abord un peu puis beaucoup pendant Bruce D. Mais avant cela il y a la venue de Mass Hysteria (lire l’interview réalisée par Diego) toujours très attendue d’autant que pour une fois le groupe passe en soirée et non en début d’après midi. Grosse ambiance devant la MS1 pendant tout le set de Mouss et ses comparses. Un concert de MH ça se vit plus que ça ne se raconte mais je peux dire sans trahir un secret qu’une fois de plus les Français ont renversé le Hellfest avec les fracassants « Positif A Bloc », « Chiens De La Casse », « Nerf De Boeuf » et les très appréciés « L’Enfer Des Dieux », « Contraddiction » et « Plus Que Du Metal ». Personnellement je ne m’en lasse pas.21 BIS BRUCE DICKINSON Par contre ce n’est pas la pluie battante qui m’a fait fuir le concert de Mr Dickinson mais plutôt le profond ennui qu’il m’a inspiré. D’ennui il n’en fut pas question lors du show de plus de 2 heures que nous a offert Metallica. La pluie s’est alors miraculeusement arrêtée et le groupe s’est lancé dans une setlist de rêve, de « Creeping Death » à « Master Of Puppets » en passant par « For Whom The Bell Tolls », « Enter Sandman », « The Day That Never Comes », « Nothing Else Matters », « Sad But True », « Seek & Destroy » et autres brûlots. Même la reprise d’Indochine par Rob et Kirk, décriée par certains, était plutôt drôle car totalement décalée… Bref le quartet nous a proposé un show d’anthologie qui restera pour moi le meilleur moment de la journée de samedi à égalité avec le final de Saxon. Les Anglais ont donné un show bien plus percutant qu’en 1ère partie de Judas au Zénith quelques mois plus tôt. Il faut dire qu’au Hellfest ils se sont donnés les moyens avec le retour de l’aigle lumineux, pas celui que j’avais connu dans les années 80 du temps des tournées avec Motörhead certes mais un bel oiseau quand même avec des yeux perçants… Et puis cette setlist ! Tout aussi impressionnante que celle de Metallica car principalement axée sur la première moitié des années 80, la meilleure du groupe britannique. Même si je ne prise guère les 2 morceaux du rappel que sont « Princess Of The Night » et « Crusader », j’avoue m’être bien éclaté sur « Wheels Of Steel », « 747 », « Motorcycle Man », « Denim And Leather », « Strong Arm Of The Law », « Heavy Metal Thunder » et mes favorites que sont « The Eagle Has Landed » et « Dallas 1PM » ! Brian Tatler m’a paru un peu en retrait par rapport au Zénith mais peut-être était-ce dû à l’heure tardive du set… En tout cas Biff, Nibbs, Doug et Nigel ont fait le job et ce fut un plaisir immense de revoir Saxon au Hellfest devant un public aux anges !

La journée du dimanche aurait pu commencer de la plus belle des manières avec Heart mais le destin en a décidé autrement puisque la tournée des sœurs Wilson a été annulée. Et ce sont malheureusement les Suédois de Blues Pills qui ont récupéré le slot. Encore un ersatz des 70’s que je préfère soigneusement éviter… J’avais beaucoup apprécié par contre le passage de Frank Carter et ses Rattlesnakes en 2022 au HF, en tout cas beaucoup plus qu’en 2017 toujours dans ce même festival. Mais là je ne suis pas du tout rentré dans leur univers musical à mon grand désarroi… Idem avec Royal Blood que j’ai trouvé sans grand intérêt. 24 COREY TAYLORQuant à Corey Taylor, son hommage appuyé à sa compagne tout comme le reste de sa prestation m’ont laissé de marbre. Heureusement que les 3 concerts suivants ont « sauvé » ma dernière journée du festival. A commencer par Queens Of The Stone Age qui a donné un show époustouflant avec un Josh Homme totalement habité. Voilà un groupe qui existe depuis près de 30 ans et que je n’ai jamais eu la chance de voir live… Pour ce premier rendez-vous, je n’ai pas été déçu. Il faut dire que je suis très fan de leur stoner mâtiné de hard d’une grande originalité. Des morceaux comme 26 QUEEN OF STONE AGE« No One Knows », « Go With The Flow », « Make It Wit Chu » et surtout « I Sat By The Ocean » et ma favorite « Little Sister » sont de véritables bijoux du genre Desert Rock qui caractérise le mieux leur style ainsi que celui du regretté Kyuss, le groupe culte qui avait révélé Josh. En un peu plus d’une heure, le quintet de Seattle a indiscutablement marqué cette journée de dimanche tout comme The Offspring. Ces autres Américains qui ne m’avaient pas laissé un souvenir impérissable en 1ère partie d’AC/DC en 2001 au Stade de France mais totalement conquis il y a 2 ans au Hellfest sont devenus pour moi une valeur sûre. Avec leur punk rock archi commercial et surtout jouissif, Dexter, Noodles et leurs 3 compères savent s’y prendre pour se mettre le public dans la poche à coups de riffs tellement évidents qu’on ne peut qu’adhérer. Comment résister aux tubes intemporels que sont « Pretty Fly (For A White Guy) », « The Kids Aren’t Alright » ou le fédérateur « Self Esteem » ? Et puis ce clin d’oeil à Purple et à Sabbath via les riffs de « Smoke… » et « Iron Man » improvisés par Noodles, quel grand moment ! Mais le meilleur reste encore à venir avec la présence certes surprenante mais hautement méritée des Foo Fighters de Dave Grohl. Je ne les avais pas revus depuis 25 ans et leur passage à Bercy avec les Red Hot et Muse. J’avoue ne pas être de base un inconditionnel de ce groupe américain mais ce concert à Clisson m’a convaincu de me replonger dans sa discographie. On retrouve le sémillant Dave Grohl au chant et à la guitare ainsi que son partenaire de tournée de l’époque finale de Nirvana, Pat Smear. Celui-ci nous offrira un medley de riffs de Sabbath, Ozzy et Nine Inch Nails tout à fait convaincant. Cette reprise de « March Of The Pigs » de NIN était aussi l’occasion de rappeler que Josh Freese, le batteur qui remplace Taylor Hawkins au sein des FF, a sévi dans le groupe de Trent Reznor de 2005 à 2008. Ce serait d’ailleurs très long de détailler la liste de tous les artistes avec lesquels Josh a tenu les baguettes car ils sont fort nombreux… Les autres musiciens qui accompagnent Dave Grohl sont loin d’être des manchots, que ce soit Nate à la basse, Chris à la lead guitar ou Rami aux claviers. Un groupe solide donc qui pendant près de 2 heures va revisiter les plus belles pages de sa carrière de 30 ans. Des très appréciés « Everlong » et « Times Like These » en passant par le pêchu « The Pretender » ou le poignant « My Hero », les Foo Fighters ont comblé leurs fans venus en nombre pour reprendre à tue-tête tous ces hymnes. Ceux qui avaient un doute quant à la programmation de ces Américains dans un festival de metal sont repartis, je pense, convaincus de la pertinence de ce choix…

 

Au final cette édition 2024 du Hellfest a atteint son but, propulser cet événement dans l’avenir avec une ouverture à des groupes plus consensuels et moins estampillés metal. Des « dinosaures » comme moi pourront regretter l’absence quasi définitive des Kiss, Aerosmith, Black Sabbath ou autre Whitesnake du fait de leur âge avancé mais sans doute est-ce mieux ainsi pour eux comme pour nous… Le Hellfest nouveau est arrivé et on a hâte de voir la suite !

Report :Olivier Carle
Photos : Philippe Archambeau