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INTERVIEW MANUSCRITE #32 – DAGOBA @ DIEGO ON THE ROCKS @ CAROLYN

INTERVIEW DAGOBA PAR DIEGO*ON*THE*ROCKS

DAGOBA est un groupe de death-metal Français fondé en 1997 dont le premier EP remonte à 2001. En 2017, les Marseillais ont sorti leur 7ème album (« Black nova ») et pour la 5ème fois de leur histoire, ils fouleront les planches du HELLFEST à Clisson le vendredi 21 juin 2019 pour la 14ème édition. SHAWTER (chanteur) et WERTHER (bassiste), membres fondateurs du groupe ont accepté de répondre aux questions de DIEGO lors de leur passage au Krakatoa dans le cadre du W4RM UP 7OUR 2K19.
(DIEGO tient à saluer l’attention très amicale de WERTHER à notre égard ainsi que la sympathie que dégage les 4 membres de DAGOBA lorsqu’on a la chance de les côtoyer « de l’intérieur »)

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Le HELLFEST est-il vraiment le point d’orgue de vos fins de tournée ?
DAGOBA : Nous nous sommes produits en 2006, 2009, 2011, 2014 et sommes invités pour cette édition 2019. Nous sommes l’un des groupes qui a le plus joué au HELLFEST. C’est un évènement car cela concrétise une tournée et nous permet de revenir à la rencontre des fans du groupe. A ce jour, le festival a pris un rayonnement international sans précédent. C’est une communion qui permet de conquérir des gens qui ne viennent pas pour nous. L’organisation est exceptionnelle et nous cochons la date avec une pierre blanche sur notre calendrier pour nous souvenir que ce rendez-vous est important. (SHAWTER)
Qui plus est, nous nous sommes tellement plaint en France du manque de soutien et de structure pour les groupes métal que lorsqu’il y a un évènement digne de ce nom, c’est important! (WERTHER)
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DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Je rebondis sur ta réponse SHAWTER, c’est un challenge de jouer devant des gens qui ne viennent pas que pour DAGOBA ?
DAGOBA : C’est le but! Pour une petite salle ou un festival nos leitmotivs sont les mêmes : Faire de la musique que les autres ne font pas et convaincre les sceptiques que notre musique est bien faite, même si on l’aime pas! On se tient à ces règles.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Que représente le « Wall of death » durant vos concerts ?
DAGOBA : Ce n’est pas un passage programmé. Je rappelle au public que c’est eux qui font le show. Nous devenons spectateurs et sommes là pour jouer de la musique. Le public métal aime bouger et manifeste sa passion pour notre style musical. Il y a aussi le slam, le circle-pit, le pogo, le jump… y’a pas que le wall of death! Les gens retiennent souvent les images marquantes tournant sur YouTube. C’est un spectacle, un concert et notre but est que les gens repartent avec « la banane ».

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Qu’est ce que le HELLFEST a que d’autres n’ont pas ?
DAGOBA : Il a une notion affective. Nous tournons depuis 24 ans et avons vu ce festival naître. Aujourd’hui c’est une entreprise à succès et cette considération nous tient à coeur. Nous parcourons le monde mais le HELLFEST est unique grâce à son esthétisme, son soin, son expérience et ses festivaliers. (SHAWTER)

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DIEGO*ON*THE*ROCKS  : « Black nova » date de 2017, pensez-vous à son successeur ?
DAGOBA : La suite est plus qu’avancée. Pour la tournée actuelle, nous bouclons des dates jusqu’en juin 2020. La sortie du prochain album sera fonction de la tournée « Black nova ». (SHAWTER)
Après 18 mois de tournée, nous avons fait une pause de 4 mois, nous préparons le WARM UP, le HELLFEST puis continuons avec la Chine et le Japon, les festivals Français puis enchainons jusqu’en juin l’année prochaine. Il faudra à un moment s’arrêter pour enregistrer un nouveau disque! (WERTHER)

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : J’ai vu que vous sortiez un nouveau clip, « The infinite chase », 3ème extrait du dernier album ?
DAGOBA : Oui il est sorti aujourd’hui! (NdA : 26 avril). Il a été réalisé par BRICE, batteur de SMASH IT COMBO qui avait fait les clips « Stone ocean » et « Inner sun » l’an dernier.
Par rapport à « Black nova », nous souhaitions finir de le promouvoir étant donné que la tournée continue encore quelques mois. C’est un cadeau pour les fans car sortir un clip un an et demi après la sortie du disque n’est pas très vendeur. C’est artistique.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Les groupes de métal sont très attachés au visuel ? Vous garderez le même line up ?
DAGOBA : Toujours! Pochettes et clips sont importants. Nous conserverons notre line up actuel pour notre futur album.

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Avec votre expérience, est-ce difficile pour un jeune groupe de commencer dans le métal ?
DAGOBA : Je suis mitigé sur cette question (SHAWTER). Dans certains styles musicaux (pop-electro), de jeunes groupes arrivent à vendre beaucoup! TWO DOOR CINEMA CLUB a cartonné avec leur premier album et sont passés du Trabendo au zénith de Paris sur la même tournée! Le problème n’est pas vraiment les ventes d’album, le music-business est énorme et BEYONCE ne crève pas la dalle! Tout est encore possible mais la rapidité des réseaux sociaux voit des groupes prendre leur carrière à l’envers… On ne juge pas son succès au nombre de followers sur Facebook! Nous préférons la jouer « à l’ancienne », proposer quelque chose de sincère. Lorsqu’on t’aime, on te suit.
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DIEGO*ON*THE*ROCKS  : On est d’accord que la qualité ne se fait pas au nombre de vues sur YouTube et au nombre de « j’aime » sur Facebook! C’est valable aussi pour les journalistes musicaux!
DAGOBA : Exact! Il faut une bonne base, de bonnes compositions et une performance live de qualité. La musique est la matière première et c’est ce qui compte le plus (WERTHER).

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Hors métal, quelles chansons vous font kiffer ?
DAGOBA : Je suis fan absolu de PHOENIX, TWO DOOR CINEMA CLUB et un DJ Russe qui s’appelle ZEDD. Ils réinventent la manière de structurer les morceaux et cela me fascine. (SHAWTER)
Pareil, j’aime beaucoup PHOENIX. J’adore THE CURE, NICK CAVE et LEONARD COHEN. Cela n’a rien de tabou et reste des influences. (WERTHER)
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DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Un message pour les aficionados de DAGOBA qui sont nombreux ?
DAGOBA : On vous aime! (rires)

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : J’imagine que DAGOBA est fier d’être Marseillais ?
DAGOBA : Même si le batteur est de Paris (NICOLAS) et le guitariste de Metz (RITCH), WERTHER et moi sommes Marseillais et fiers de l’être! Quand tu es né à Marseille, tu restes fier!

DIEGO*ON*THE*ROCKS  : Merci les gars, bon HELLFEST et ramenez-nous CARLOS GHOSN du Japon!
DAGOBA : Il faudrait le ramener… merci à toi, à bientôt!

Remerciements : ALEXXX REBECQ et VICTOR du HELLFEST, ELODIE de HIM MEDIA.
Photos : CAROLYN.