FLORENT PAGNY – BORDEAUX #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS

FLORENT PAGNY BORDEAUX PATINOIRE 10/10/2017

Côté voix dans la variété Française, il faudra se rendre compte un jour qu’il y a Johnny, Florent et les autres… et Pagny l’a (encore) démontré ce 10 octobre à Mériadeck dans une salle assise et très attentive. Quelques extraits de son dernier effort (“Le présent d’abord” en introduction, le superbe “Je veux en voir encore” de Thomas Laroche – la première partie) et de larges extraits de ses 30 ans de carrière.

A 55 ans (objet de la dite-tournée), Florent en connait un rayon et place judicieusement les titres phares dans sa set-list. Toujours aussi prolixe, il prévient être venu pour “Chanter” et laisse entendre que l’emballage médiatique récent le concernant est surfait. Faits divers éclaircis, “Savoir aimer” puis “Et un jour une femme” d’Obispo/Florence continuent d’être efficaces 20 ans après leur écriture. La scène est entièrement recouverte d’écrans qui vont sévir durant 1 heure 55 et les batteur/synthétiseur sont sur de gigantesques socles à 3 mêtres de hauteur, ce qui vaudra un faux départ sur “C’est le soir que je pense ma vie” faute de visuel direct entre le chanteur bavard et son musicien (4 au total).

florent pagny 55tour

Florent rend un large hommage a ses références avec “Requiem pour un con” (dépoussiérée de l’album “Récréation” en 1999), “La chanson de Jacky” (Brel) et “Space Oddity” de Bowie alors qu’il prévient avoir des lacunes dans la langue de Shakespeare (pas faux) mais l’interprétation du titre demeure largement à la hauteur. “Ma liberté de penser” est méconnaissable (version électrique encore plus western qu’en 2010) avant une parenthèse Cubaine du plus bel effet. Sublime “Habana” puis “Caruso” adaptée au soleil des Caraïbes que le chanteur présente comme la chanson de la renaissance (1998). Rares sont les artistes de variétés capables de chanter avec justesse et précision sur cet hommage au ténor Italien décédé en 1921. “Donde va la vida” puis le public se rapproche de la scène avant le rappel du “soldat”, perle offerte par Calogero.

La chanson finale sera unique et en duo avec le jeune synthétiseur : “Dessine” qui est écrit par Hazim, Marseillais ayant collaboré avec Noah et Kendji. Le chanteur quitte la salle après avoir précedemment présenté ses musiciens qui ont reçu les applaudissements de circonstance lorsqu’on accompagne un chanteur de cette trempe.

Outre les frasques médiatiques et l’éventuelle fatigue d’une omniprésence télévisuelle, il faut se rendre compte à l’évidence que Florent Pagny  est à sa place dans le fleuron de la variété Française. Comme avec Hallyday, les compositeurs Goldman, Obispo, Calogero, Daran, Veneruso et plus recemment Maitre Gims ne s’y trompent pas et toute collaboration avec Pagny rime avec succès. Le chanteur est toujours à l’aise sur scène et il profite d’une reconnaissance méritée qu’il a difficilement acquise. Une des valeurs sures du marché…

@ Diego On The Rocks

* Retrouvez les Live Reports de Cédric (depuis 1990) sur son site.

* A (ré) écouter l’émission « Diego On The Rocks » le 1er mercredi du mois, de 20h à 22h sur ARL.