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MARK KNOPFLER – FLOIRAC #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS

MARK KNOPFLER – FLOIRAC 06/05/2019

Après une première partie soporifique (JUKE ROSS originaire du Guyana), MARK KNOPFLER et ses 10 musiciens investissent la scène de Floirac à 21h pétantes. Durant 2 heures, l’Ecossais de 69 ans va effectuer une démonstration en interprétant ses grands titres solos et 6 chansons de DIRE STRAITS qui déplacent généralement les foules. Mais résumer sa carrière au groupe qui marqua durablement les années 70/80 serait une erreur car MARK a réalisé 12 albums et 9 bandes originales de film (sans les gars de Deptford) depuis “Local hero” en 1983!
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A cet effet, le début de concert rythmé mélange titre de son dernier effort (“Nobody’s child”) et chansons du début des années 2000 comme “Why aye man” et “Sailing to Philadelphia” initialement en duo avec JAMES TAYLOR. Compte tenu de la diversité des protagonistes et de leurs instruments présents ce soir, le spectateur est directement mis dans une ambiance folk-Irlandaise qui ne retombera que pour cotoyer la salsa sud-Américaine (magnifique “Postcards from Paraguay”). Laissant tomber son bandeau de tennis anti-transpiration des 80’s contre une paire de lunettes adaptée à son âge, KNOPFLER relate sa galère pour retrouver son groupe un soir de réveillon alors qu’il arpentait l’Angleterre (“Matchstick man”). Il partage son amour de la France qu’il traversa en auto-stop pour rejoindre la Grèce et prend un plaisir non dissimulé à se raconter, le gars était beaucoup plus anonyme avec ses anciens comparses en 1991 un soir d’octobre où il m’avait subjugué à Paris-Bercy. Evidemment, les premières notes de “Once upon a time in the west” secouent un auditoir dont la jeunesse demeure un lointain souvenir et l’un des grands moments de la soirée s’annonce : “Roméo and Juliet”. Ce titre de DIRE STRAITS est d’une beauté rare, comme le seront “Your latest trick” (quel morceau de saxo!), “On every streets” et “Brothers in arms” plus tard dans la nuit. Les 7800 spectateurs sont scotchés aux instruments d’un artiste qui n’avait pas mis les pieds à Bordeaux depuis 2005! On peut aisément imaginer que c’est l’une des dernières tournées mondiales du maitre qui cotoya STING, CLAPTON et COLLINS dans ses heures de gloire caritative.

L’orchestre apporte une plus value incroyable sur des titres méconnus comme “Heart full of holes” et l’incroyable “Done with Bonaparte” où flute, violon et mandoline sont les éléments majeurs. Le style KNOPFLER est reconnaissable entre mille et le vieil artiste (comme il se revendique) présente tour à tour ses guitares toutes plus chères les unes que les autres sous des effets judicieux de lumières bleutées assorties à  sa chemise. “My bacon roll” sera reprise en choeur par une assistance cosmopolite alors que “Money for nothing” en rappel parait expédiée (après la très réussie et musicale “Speedway to Nazareth”).
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Quoiqu’il en soit, MARK KNOPFLER quitte l’arena (sur l’appropriée “Going home”) sous un tonnerre d’applaudissements bien mérité et la qualité de ses titres plus personnels méritent une écoute attentive. On ne vend pas 130 millions de disques par hasard! Il faut noter la présence sur scène de GUY FLETCHER (de DIRE STRAITS, producteur et agent de MARK) et du fidèle RICHARD BENNETT à la guitare. Un grand moment que le mélomane Bordelais ne pouvait rater.