PHILIPPE CAUVIN VOIE NACREE 1

PHILIPPE CAUVIN “Voie Nacrée” – CHRONIQUE DE SANDRA PECASTAINGTS

Philippe Cauvin – «Voie nacrée »

Philippe Cauvin fait partie de ces personnalités nécessaires.
Créateur poète, travailleur passionné, chercheur perpétuel, il donne à ressentir le monde autrement.
Musique insolite, unique, telle une empreinte génétique cauvinale.
Son alambic psychique distille les musiques : jazz novateur, rock, classique, contemporain, puis les assemble librement créant son univers sonore.
A partir des années 1968, c’est avec la guitare électrique qu’il exprime sa personnalité excentrique au sein des groupes Absinthe et Papoose. En 1983, avec Uppsala (1976-1984) il enregistre l’album éponyme aux sonorités jazz, rock et à l’énergie exaltante.
Il explore en parallèle toutes les facettes de la guitare classique. Les albums « Climage » (1982) et « Memento » (1984), à la beauté ensorcelante donnant le vertige de l’infini, reflètent cette passion.
Ses prestations scéniques, à la puissance incantatoire, influencent nombre d’artistes qui y puisent leur inspiration. Entre 1978 et 1998 c’est seul, puis dans Cauvin Groupe (1985-1986) et Cauvin Except (2004-2011) qu’il déploie son art.

Il écrit de nombreuses œuvres qui font évoluer le répertoire de la guitare. Il met en musique ballet et films. Il est reconnu comme compositeur de talent grâce aux « tubes » « Rocktypicovin » et « Voyage au bord de l’infini ». Il signe entre autres « Guitarvision », « Muzamuzi » et « GuitarCity ». Cette pièce, hommage à Bordeaux, fait sensation lorsque son fils Thibault Cauvin guitariste virtuose mondialement connu l’interprète au fil de ses tournées perpétuelles.
L’ultime création : une œuvre kaléidoscope, multiple et modulable, pour six voix « Azar de Azahar ».
Directeur artistique sur tous les albums de Thibault (Sony music), il suit également la carrière de Jordan, son second fils, guitariste de talent.

PHILIPPE CAUVIN VOIE NACREE

Crédit Photo: Swann Vidal

Trente années se sont écoulées depuis le dernier disque, et voilà enfin un quatrième opus : « Voie nacrée » ; prélude à de prochaines représentations. *

Dès les premiers instants d’écoute, la pureté des notes et leur beauté bouleversent.
Soudain, un chant presque irréel s’élève : douce mélopée envoûtante.
Ces sons non signifiants sonnent et résonnent en nous. L’authenticité brute de cette musique est saisissante. Il est possible d’en ressentir le côté instinctif presque sauvage dans les phrases impromptues. L’artiste met son âme à nu. Il n’y a pas d’artifice ou de retenue, c’est une vérité musicale que l’on a à entendre. L’esprit dérouté, par l’absence de calcul et de stratégie, cesse de lutter. Nous voilà propulsé dans une autre dimension.
La guitare prend vie murmurant ses harmoniques. Les rythmes s’enchaînent et parfois se déchaînent. Les doigts pincent, percutent, frottent, effleurent, façonnant nos émotions. L’alchimiste musical est à l’œuvre pour faire apparaître ses huit pépites.

La guitare comme lien entre l’invisible et le réel…

Sandra Pécastaingts

* Philippe Cauvin sera en concert au Rocher de Palmer, mercredi 22 octobre à 20h30 (ndlr).