REM MeL 1

FLASHBACK : R.E.M. NEW YORK 2004 #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS

R.E.M. – MADISON SQUARE GARDEN NEW YORK – 4/11/2004

À l’angle de la 7ème et de la 32ème avenue à New York se trouve le Madison Square Garden (The square pour les intimes…) Mon rêve se réalise et venu spécialement pour l’occasion, je prends un réel plaisir a regarder le panneau de la dite salle clignoter aux couleurs « R.E.M.  TONIGHT  8PM ». Nous sommes le 4 novembre, Bush vient de se faire réélire à la maison blanche et une atmosphère spéciale rode sur Manhattan où 80% des habitants ont voté Kerry. Y’aura-t-il un message des Géorgiens après la tournée Vote for Change accomplit avec entre autres Springsteen & Pearl Jam ? Toujours est-il que Michael Stipe déboule sur scène pour présenter Sarah MC Lachlan qui fera une première partie plaisante. Mike Mills & Peter Buck viendront même en guests pour le dernier titre de la dame.

21 heures : « It’s The End Of The World » donne le ton d’entrée de jeu afin d’exprimer le désaccord du groupe vis à vis du (re-)nouveau président Américain ! Inhabituel d’entendre ce titre en prologue mais ce soir est le premier post-W. Michael dira d’ailleurs un peu plus tard que leurs chansons parlent pour eux et que l’ambiance est toute particulière. Après cette fin du monde annoncée, place à la musique : toute la première partie alterne vieux titres (plus ou moins connus) et chansons récentes d’Around The Sun, treizième et dernière livraison en date. Begin The Begin, Welcome To The Occupation où le splendide Cuyahoga font plaisir à entendre quant on connaît la qualité des albums de R.E.M.

Boy In The Well et High Speed Train se découvrent en live alors que les voix de Mike et Michael se marient a merveille (on ne change pas une recette gagnante !) Le chanteur est comme à son habitude grandiose, statufié, tout de blanc vêtu et les yeux maquillés d’un bandeau noir qu’il ne quittera qu’avec la sueur de fin de soirée. The One I Love est explosif alors que l’un des moments les plus savoureux de la soirée s’annonce : Sweetness Follows issu de l’incontournable Automatic For The People (1992). Décor sobre parsemé de néons bleus et blancs clignotants entre des musiciens bien rodés depuis le départ de Bill Berry (ancien batteur) le 30 octobre 1997.  Peter Buck nous régale de riffs et sautillements qu’il maîtrise à la perfection. L’inévitable Losing My Religion précède un autre grand moment de ce show, Final Straw. Chanson sortie après le début de la guerre en Irak, elle a réellement sa place dans le set. Une introduction très vocale (comme depuis deux tournées) annonce Walk Unfraid qui n’en finit pas d’être un titre conçu pour la scène. Les minutes défilent et le rappel commence après Life & How To Live It (1985) revisitée avec plaisir, 20 ans après !

Le classique What’s The Frequency, Kenneth? puis Drive (dans sa version originale) devancent celui la chanson qui va enflammer le MSG, Leaving New York. Dédicacée au public, cette ode à la ville de Michael Stipe est mélangée à beaucoup de titres anciens inhabituels dans les concerts Européens. D’ailleurs, Permanent Vacation est jouée tous les soirs avec une sonorité bien rock, tout comme I’m gonna DJ l’inédit qui devrait figurer sur le prochain disque. Ce titre permet à Michael Stipe de se mettre presque à nue (il baissera son pantalon en conservant son caleçon) devant un public médusé mais enthousiaste. Le message au nouveau président est clair… Le set se clôt dans l’espace d’Andy Kaufman avec Man On The Moon pour remercier le public d’avoir rempli cette salle New Yorkaise.

Même si la foule ne fût pas des plus participatives, l’année 2005 s’annonce être une bonne cuvée pour R.E.M. (expliquant la recrudescence des DVD live enregistrés a l’étranger des groupes mondialement influents). En tout état de cause, la mélancolie d’Around the Sun  mélangée à de larges extraits des vieux albums du groupe présagent une tournée captivante qui prendra fin l’été prochain (un bruit de vieilles charrues 2005 circule, à suivre…)

Je repars avec des images plein la tête mais une seule musique… “Leaving New York never easy, I saw the light fading out“

PS : les hots dogs du Madison Square Garden sont fabuleux…

Malgré une date de publication postérieure, cette chronique fut partagée en 2004 sur un site spécialisé. Quelques modifications récentes ont été apportées au contenu dans le cadre des “flashbacks” de Diego OnTheRocks pour Musiques En Live.

* A écouter l’émission « Diego On The Rocks » le 1er mercredi du mois, de 20h à 22h sur ARL.