richardbona

RICHARD BONA – LE VIGEAN – EYSINES # LIVE REPORT @ MARC DUPUY

Richard BONA: « Mandekan Cubano Héritage Tour »
Concert du 19/11/2016 – Salle du Vigean à Eysines

richardbona

« …J’étais prêt depuis un moment, mais on m’a dit qu’il y avait le quart d’heure eysinais (rires)…alors nous voila. »

S’ensuit la présentation du groupe :

Osmany Paredes -piano- Cuba
Luis Ernesto Quintero Vegas -percussions- Venezuela.
Roberto Quintero -percussions- Cuba.
Luis Alfonso Guerra -batterie- Cuba
Dennis Hernandez -trompette- Cuba.
Rey Alejandre -trombone- Mexique.

Sans plus attendre, nous voici transportés sur l’ile des Caraïbes.
Un Richard Bona en pleine forme, qui plaisante sur le lieu du concert :

« …Nous sommes où ?…à Eysines…tu imagines un peu, lorsque ton agent te donne la liste des concerts : New-York, Tokyo, Paris, Londres…Eysines ! Mais c’est où Eysines ? ». Justement, le groupe venait de Tokyo, via Londres.

Un feu d’artifice de percussions et des rifs de cuivres bien incisifs. Tout les ingrédients que l’on aime dans la salsa. Un richard Bona à la voix tour à tour suave, presque de haute-contre, ou grave et profonde. Il est un véritable phénomène vocal. Guaracha, cha-cha-cha, cabildos, ballades langoureuses rappellent l’ambiance des anciens dancings de La Havane. La clave (du nom des deux morceaux de bois cylindriques que l’on frappe l’un contre l’autre) est omniprésente.

richardbonaclave

Mais Richard Bona est africain (Cameroun) et il concocte un mélange délicieux de salsa et de traditionnels africains. L’incontournable « Bilongo » est aussi au programme.

https://www.youtube.com/watch?v=5adhLghN7WA

Osmany Paredes est un soutien précieux de tout ce petit monde. Il était naturel de rendre hommage aux esclaves africains de langue « madekan » et aux immigrants venus d’Espagne et du Portugal. C’est ce métissage qui a donné cette musique « afro-cubaine » dont le groove est omniprésent.

richard-bona

Au cours des apartés, dont nous gratifia Richard Bona, il ne manqua pas de nous faire part de son inquiétude après le résultat de l’élection présidentielle U.S.
Lui, le surdoué de Douala, l’admirateur de Jaco Pastorius, avait trouvé refuge à New-York (sous l’aile protectrice de Joe Zawinul) après que la France lui eut refusé le renouvellement de son titre de séjour. « Si ça tourne mal, je viens à Eysines » s’amusa-t-il. Pour l’instant, il s’occupe de son club de jazz, le « Bonafide ». 

richardbona2

Avant, et c’est un scoop, d’ouvrir son équivalent en France. Ce sera à Boulogne, très exactement sur l’Ile Seguin. Les négociations (très difficiles) sont en cours avec les Stés. Bouygues et TF1. Il ne manquera pas de nous tenir informés de l’avancement du projet.

Superbe concert à la Salle du Vigean à Eysines. La rencontre d’un homme chaleureux avec un public qui l’était tout autant.

M.D