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TEX: LE HEROS ET LA LEGENDE – CHRONIQUE BD @ ALAIN SALLES

Tex : le héros et la légende:
Par Paolo Eleuteri Serpieri chez  Mosquito 

«La rencontre entre un mythe de papier et un maître du western graphique»

Un hospice new-yorkais accueille un vieil homme fatigué qui raconte ses aventures à un jeune journaliste. Quand ce dernier lui demande de parler du légendaire Tex Willer… Nous sommes en 1913, le old Timer s’appelle Kit Carson, et Willer était son ami et compagnon d’armes. Il est celui qui peut le mieux évoquer le passé du célèbre Ranger aussi appelé Aigle de la nuit des Navajos…

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tex 5Bonelli western
Cet opus, qui marque le retour de Paolo Eleuteri Serpieri, mets en scène Tex Willer. Ce personnage, né de l’imagination de Gian Luigi Bonelli et Aurelio Galleppini en 1948, est  très célèbre en Italie. Le fumetti (l’équivalent des comics ou des mangas etc. les périodiques populaires, si on peut le réduire à cette simple équivalence) qui porte son nom est le plus vendu du pays, devant Dylan Dog. Si le personnage a moins d’écho aujourd’hui en France, il connut une grande popularité dans les années 70/80 grâce aux éditions Lug (qui débuta les adaptations dans les années 50 et perdit les droits en 2003) et les formats pocket bon marché (Rodéo, Spécial Rodéo, Mustang…). Les pockets ont aujourd’hui quasiment disparu et le titre reviendra chez nous sous forme d’albums (notamment aux Editions Clair de Lune de 2009 à 2014). De grands noms se sont également associés au personnage : Colin Wilson (La jeunesse de Blueberry), Jordi Bernet (Torpedo 1936), José Ortiz, Joe Kubert…

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Oubliez Druuna !
Ainsi, Serpieri revient au western (John and Mary, Peaux rouges, Chaman, Lakota toujours chez Mosquito ) mais pas par hasard : avec le personnage de Bonelli et de deux façons (comprennent ceux qui l’ont lus). Et dans un contexte peu abordé jusqu’à présent, la jeunesse de Tex Willer, ici racontée par son meilleur ami, Kit Carson. Un récit un brin nostalgique sur l’épopée du Far-West, mais toujours héroïque et  acquis à la cause indienne. Le dessin de Serpieri est toujours très détaillé, très attentif aux visages et leurs expressions, l’usage de coloris peu saillants renvoyants à des images du passé. 
Ce retour, au côté d’un héros de légende, est un témoignage de la maîtrise d’un auteur complet, qui démontre encore son talent ! 

Alain Salles