U2 MeL 2001

FLASHBACK : U2 2001 #LIVE REPORT @DIEGO ONTHEROCKS

U2 – PARIS BERCY 17/07/2001

En pleines vacances estivales, je vais enfin assister à un concert de U2 après avoir lamentablement râté leur passage à Bercy en mai 1992, tournée “Zoo TV” (les concerts en stade me répugnent depuis MICHAEL JACKSON à Vincennes). Une terrible soirée s’annonce mêlant qualité musicale et émotion.

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Fin de première partie, l’ambiance monte ostensiblement après la prestation sympathique de STEREOPHONICS. Alors que les BEATLES sont joués dans les enceintes, c’est le riff du récent single Elevation qui embrase instantanément Bercy, toutes lumières allumées ! Les Irlandais sont en place et j’ai rarement connu cette salle dans un tel état de symbiose (DEPECHE MODE 1993 ?) Ils enchaînent “Beautiful Day” puis “Until The End Of The World qui restera probablement l’un de mes plus grands moments de mélomane… la guitare de The Edge est incroyable et Bono se prend pour un taureau qui tente de bousculer son comparse. La scène en forme de coeur est sublime et permet aux protagonistes une percée dans le public. Les morceaux s’enchainent et le temps passe vite, très vite conservant l’intensité, l’immédiateté de l’instant. Le méconnu New York est stromboscopique alors que New Year’s Day avait tué l’assistance 10 minutes plus tôt. Bono est en cuir, The Edge arbore un tee shirt “7”, Adam nage dans son froc camouflé et Larry conserve son allure juvénile mais garde un visage fermé.

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La setlist de ce gigantesque best-of propose leur premier single “I Will Follow” (de 1980) puis “Sunday Bloody Sunday” sur lequel le chanteur récupèrera un drapeau jeté du public. Cette fois, c’est un couplet des WAILERS qui est inclus au titre emblématique confirmant que U2 n’hésite pas à rendre hommage à ses pairs, y compris les FAB FOUR quelques instants plus tard.

Autre texte à découvrir, In A Little While. L’amour et les battements du coeur d’un homme sont des sujets intarissables, qui plus est s’ils sont synonymes d’éloignement. Le groupe se rapproche du public pour un set acoustique émotionnel : Desire (que j’aurais préféré rock) et Stay qui permet à Bono de citer le réalisateur Allemand Wim Wenders.

Inutile de préciser que Bad / Where The Streets Have No Name achèvent définitivement une foule acquise. A cet instant, j’ai le sentiment de vivre un moment exceptionnel, le genre de concert où le public des gradins passe deux heures debout pour finir aphone. Avant le premier rappel, c’est The Fly qui déchaine la fosse grace aux sonorités électriques d’une guitare en 3 dimensions. La puissance est synonyme de réverbération sonore lorsque Dave Evans tient sa Fender Stratocaster. Du grand art !

 

 

Cette vigueur est confirmée par Bullet The Blue Sky, hymne de l’album “The Joshua Tree” dénonçant les pays qui arment le monde et par conséquent, nourrissent la guerre. A cet effet le message sur les écrans ornant Bercy est relativement explicites. Les suites et fin de ce show comprendront (encore) de grands tubes (With Or Without You et One, deux slows imparables) mais également un discours humaniste de Bono qui remercie Lionel Jospin et Jack Lang pour l’annulation d’une dette Africaine. Autre émotion imprévue : l’interprétation de Wake Up Dead Man. Jouée acoustique et en tee-shirt, Bono remet une couche aux 17 000 spectateurs présents en confirmant ses qualités de showman, sans artifice. Les adieux se feront avec Walk On devenue malheureusement célèbre après le concert donné en fin d’année dernière contre les attentats du 11 septembre à New York.

Comment ressortir de ce genre de concert indemne ? J’ai le sentiment d’avoir vu défiler 20 ans de ma courte vie en une fraction de seconde. Revivre cette magie un jour semble inéluctable. Plusieurs jours seront nécessaires pour redescendre de cette bulle virtuelle. Merci les Dublinois !

N.B : Malgré une date de publication postérieure, cette chronique fut rédigée avec publication officielle en 2001 sur un site spécialisé. A ce jour, Diego OnTheRocks a vu U2 6 fois en concert et apporté quelques modifications récentes au contenu.

 

  • Photos : Sur site officiel U2.com
  • Relecture : Jacky G.