AURELIEN VIVOS MeL

INTERVIEW #218 – AURELIEN VIVOS @ DIEGO ON THE ROCKS

INTERVIEW 218 : AURELIEN VIVOS

Le Lot et Garonnais Aurélien Vivos est un homme très sympathique. Avec son accent prononcé du sud-ouest, le gagnant de The Voice édition 2023 arpentera les routes Françaises dès le mois de mai pour se produire au casino Barrière de Bordeaux le jeudi 20 juin.

Fraichement sorti de la tournée « 500 voix pour Queen », il a accepté de répondre aux questions de Musiques En Live sous l’oeil expert de la photographe Emma Derrier. Un reportage de notre chroniqueur Diego face à un chanteur qui a les yeux pétillants lorsqu’il raconte cette soudaine notoriété. 

Diego : Comment est la lumière toi qui sors de l’ombre ?

Aurélien Vivos : Il y a beaucoup de bons côtés dans ce métier et le partage avec le public est probablement le plus agréable. Le seul inconvénient reste l’éloignement de la famille dans une vie de tournée. Une fois l’équilibre trouvé, la puissance que renvoie le public est énorme et je découvre cette nouvelle activité.

Diego : Pourtant lorsque tu joues à Bordeaux comme ce sera le cas le 20 juin au casino Barrière, tu es « presque » à la maison !

Aurélien Vivos : C’est ça ! Après avoir joué pour Queen à Arkea Arena, j’ai plusieurs dates à venir près de la maison et cela me motive ! A Toulouse il y aura 30 « Vivos » dans la salle ! Ça va être incroyable.

Diego : Ton succès dans l’émission The Voice date de l’année dernière. Etait-ce urgent de rencontrer le public ?

Aurélien Vivos : Oui. Je souhaitais remercier ceux qui m’ont soutenu durant cette émission. Il fallait que je salue directement tous ces gens qui ont pris leur téléphone et voté pour moi, ce qui me paraissait improbable. En parallèle, je sais vendre des tuyaux grâce à mon activité précédente mais je ne sais pas me produire sur scène, il y a donc une nécessité de faire mes premières armes.

Avant The Voice j’étais intimidé et ce télé-crochet conjugué à la tournée « 500 voix pour Queen » permettent une nouvelle aisance que je n’avais pas.

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Diego : L’avantage de « 500 voix pour Queen » est que vous êtes plusieurs chanteurs ?

Aurélien Vivos : Oui nous sommes 4 solistes avec quelques duos, trios et une chanson solo. Evidemment les choristes qui nous accompagnent donnent une ampleur unique aux titres interprétés.

Diego : Une première expérience de la scène pour toi ?

Aurélien Vivos : Et le rythme d’une tournée sans forcer la voix en permanence. C’est une belle expérience dans les zéniths de l’hexagone.

Diego : A quel moment t’es tu rendu compte que ta voix pouvait être l’organe essentiel de ta vie ?

Aurélien Vivos : Jamais ! Lorsque j’étais enfant je regardais « Notre Dame de Paris » et je chantais dans mon coin en me cachant. Mes premiers déclics vocaux remontent à « L’Envie d’Aimer » de Daniel Levi ainsi que l’album « Bariton » de Florent Pagny. En les imitant, j’ai découvert que j’avais une voix.

Enfin, j’ai eu un déclic pour la musique car je joue modestement de la guitare et de la batterie, suffisamment pour m’accompagner. Sous la douche j’ai compris que je pouvais pousser la voix ! Ma priorité était de fonder une famille et de travailler dans le bricolage, cela m’allait très bien.

Diego : Ton premier client lorsque tu étais magasinier c’est comme ton premier public, la même peur !

Aurélien Vivos : Je me suis fait la même réflexion ! Après on évolue et on se rend compte du chemin parcouru.

Diego : Ce n’est pas trop frustrant de chanter les titres des autres ?

Aurélien Vivos : Evidemment je ne peux pas dire que j’en ai marre des reprises car je chante et c’est le principal mais j’arrive dans une phase où il faut franchir une étape. Un artiste doit chanter ses chansons et j’ai besoin de m’exprimer avec mes titres. L’album est prêt et les styles seront variés.

J’ai reçu énormément de propositions suite à l’émission The Voice mais les gens ne connaissent pas mes affinités. J’aime le rock à guitares, la variété, les musiques électroniques et il faut trouver un équilibre qui permettra au public de reconnaitre « mon » style. Pas du « Kendji » ni du « Amir » mais du « Aurélien » avec « ma » patte. J’ai trouvé une alchimie avec le compositeur William Rousseau et le parolier François Welgryn (qui a écrit pour David Hallyday et Amel Bent). Musicalement je m’éclate et je pense que les auditeurs ne seront pas choqués d’entendre les titres en radio. Vivement le live qui va être énorme ! Le but étant d’adapter les versions studios en concert avec des arrangements plus longs.

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Diego : Un producteur comme David Hardit qui t’a recruté dans « 500 voix pour Queen » est une chance inespérée ?

Aurélien Vivos : Durant The Voice, le directeur de casting Bruno Berberes l’a contacté en lui disant qu’il avait un soliste pour Queen. David m’a testé à Reims et m’a promis que quelle que soit l’issue de l’émission télé, il me recrutait pour le spectacle (alors qu’initialement, seules des chanteuses féminines étaient envisagées). J’étais heureux mais le souci est que si tu gagnes The Voice, tu as un contrat obligatoire avec Universal. David s’est battu pour me produire et je lui dois énormément. De la promotion à la tournée à venir, il a tout organisé. Il a provoqué mon destin.

Diego : En parlant de Queen, avais-tu assisté au concert à Bercy avec Adam Lambert en 2022 ?

Aurélien Vivos : Malheureusement non ! J’ai vu les vidéos et j’aime beaucoup l’idée que Brian May et Roger Taylor aient recruté un chanteur qui n’a pas la voix de Freddie Mercury. Il a son propre style et une voix incroyable.

Diego : Exact. La musique reste la même mais l’interprétation diffère. Dans ta tournée, tu revisites les chansons des autres ?

Aurélien Vivos : J’essaie. Dans « 500 voix pour Queen », les morceaux sont réarrangés pour les voix des solistes et on est loin du tribute. Dans mes concerts, il y aura du classique comme « La Traviata », « Guide Me Home » de Queen et du hard rock comme un titre d’AC/DC. Entre les titres, je me raconte. J’ai du mal à rester sérieux et j’ai besoin de parler.

Diego : Quels sont les titres les plus difficiles à reprendre ?

Aurélien Vivos : Sans hésiter, « SOS D’Un Terrien En Détresse » de Balavoine. 2 passages sont très difficiles. Après le succès de la reprise de Gregory Lemarchal, je ne voulais pas la chanter. Je l’ai fait une fois pour une émission caritative suite au tremblement de terre au Maroc et j’ai décidé de la garder. Pareil pour « La Traviata », je monte haut dans les aigus et il ne faut pas se louper.

Diego : 5 juin 2024, boulevard des capucines à Paris tu verras ton nom « Aurélien Vivos » sur la façade de l’Olympia. Impatient ?

Aurélien Vivos : C’est incroyable. Un truc de fou. J’ai eu un aperçu en janvier en faisant la première partie de Hugues Aufray grâce à mon producteur. Tant d’artistes ont joué ici…

Diego : Quelles musiques écoutais-tu dans ta jeunesse ?

Aurélien Vivos : Outre les comédies musicales, j’ai aimé la bande originale du film « Résident Evil » avec des grosses guitares ce qui m’a permis de découvrir Marilyn Manson. Ensuite, je me suis mis au hard et au métal. Actuellement, j’écoute beaucoup de variétés Françaises pour parfaire mes connaissances et j’aime les musiques instrumentales.

Diego : Malgré ton peu d’expérience, as-tu un rituel avant de monter sur scène ?

Aurélien Vivos : Je commence ! Pour retirer le stress, je fais une sieste d’une demi-heure avant le show. C’est épuisant de chanter et j’avoue n’avoir jamais siesté de ma vie mais dans ce cas, c’est nécessaire. J’ai également quelques « grigris » autour de mes poignets. Pour me chauffer la voix, je bois un thé.

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Diego : Pour finir, quels sont tes meilleurs concerts vécus en tant que spectateur ?

Aurélien Vivos : J’ai pris une claque monumentale à Gojira au Florida d’Agen. J’ai eu un sentiment d’apocalypse… j’ai trouvé ça fantastique et j’ai même eu la chance d’aller en loges grâce à mon père.

Un autre concert qui n’a rien à voir car j’étais petit, Maurane à Valence d’Agen. Etant gosse, j’ai passé un moment magique et je voulais écouter toute sa discographie. On oublie jamais son premier concert et celui-là du début des années 2000 m’a définitivement marqué. Cela me motive pour ma carrière car je me souviens de ce que j’ai ressenti à l’époque et je rêve que certains spectateurs aient ce sentiment après mon spectacle.

Diego : Merci Aurélien, on se retrouve le 20 juin au casino Barrière de Bordeaux !

Aurélien Vivos : Merci !

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  • Relecture : Jacky G.
  • Photos : Emma Derrier
  • Remerciements : Lucile du Casino Barrière Bordeaux pour l’accueil toujours impeccable 😉