INTERVIEW MANUSCRITE #86 – BASSNER @ DIEGO ON THE ROCKS
INTERVIEW BASSNER PAR DIEGO*ON*THE*ROCKS
BASSNER : J’ai commencé en bar, au Caliente Café à la victoire, ensuite j’ai mixé au Café des Sports et à l’Alligator. J’ai poursuivi en boite de nuit à la Distillerie, la Fabrick, la Dame de Shangaï, la Plage et j’ai été résident au Bistrot durant un an.
BASSNER : J’aime les deux. Il y a énormément d’artistes talentueux et il est indispensable de faire découvrir ceux-ci au monde de la nuit. Néanmoins, lorsque tu parviens à intercaler tes propres compositions musicales dans celles des autres, c’est génial.
BASSNER : Aujourd’hui ce serait faisable mais il me faudrait des remix de mes propres titres. J’ai testé et en incluant uniquement mes tracks, je pourrais produire un set original d’une heure et quart.
BASSNER : J’ai joué à Marrakech, Agadir, Miami, Las Vegas, Palma de Majorque, Ibiza et le Mexique. Je pars en vacances prochainement au Portugal et ai toujours ma clé USB, pour mixer au cas où ! (rires)
BASSNER : Plutôt masculin, de 20 à 50 ans car il y a un public house nostalgique des 90’s. Cet été j’ai joué en club avec un public plutôt jeune, j’ai adapté mon set avec de l’électro classique style David Guetta, Martin Solveig ou Avicii. Quant à elle, les filles préfèrent une rythmique Latino, une musique ensoleillée.
BASSNER : On est obligé d’en parler ? (rires) En fait il s’agit d’une expérience avec un gros label qui s’appelle Play Two. Pascal que j’ai rencontré dans le Jura m’a envoyé un instrumental que j’ai retravaillé. J’ai trouvé une chanteuse (Coline) qui collait mieux que son choix initial puis me suis arrangé pour qu’il soit diffusé sur RADIO FG dès l’été 2019, soit un an avant sa sortie officielle (mai 2020). En fait le projet n’a pas abouti comme je l’avais pensé mais cela fait parti des aléas d’un artiste.
BASSNER : C’est ça ! La première idée était de reprendre la voice en la mettant au goût du jour.
BASSNER : Y’a pas de recette. Déjà l’horaire est très important. L’énergie et le fil conducteur sont différents. Il faut jouer au feeling en fonction du public et des éventuels guests. Si tu joues en warm-up c’est totalement différent qu’en tête d’affiche. Il faut venir avant pour prendre la température. En ce moment je me produits au Bouscat (33) de 21h à minuit. La première heure, je capte l’attention et me sers de ces intrusions sonores pour “attraper” le public. C’est comme un Thermomix, le résultat est souvent bon mais la recette différente ! (rires)
DIEGO : D’ailleurs as-tu un souvenir particulier sur toutes tes animations passées ?
BASSNER : Oui le TOMORROWLAND WINTER à l’Alpe d’Huez en mars 2019. C’est un des plus gros festivals électro au monde, j’ai pu y assister après avoir gagné un tremplin. J’ai joué sur la grande scène avant ARMIN VAN BUUREN, un super souvenir. Quelque soit l’artiste et sa notoriété, les considérations sont les mêmes et c’est génial. De 100 à 15 000 balles la rémunération, les loges, caterings et petites attentions sont les mêmes pour tous.
BASSNER : Au feeling tout en essayant de placer un maximum de mes productions. Dans ces moments là, il y a moins de pression car le public vient écouter un show. C’est le bon moment pour faire découvrir mon travail car les gens se déplacent principalement pour KENDJI ou FRANCK & DAMIEN. Je suis aux antipodes de cette musique et le but est de capter une nouvelle clientèle. L’idée est de préparer un set électronique avec un percussionniste qui jouera sur “Ouembo“. Nous allons probablement tenter une version déstructurée afin de créer un question-réponse musical entre musiciens.
BASSNER : Très mal. Les médias ne nous aident pas à cause du rap omniprésent sur les plateformes. Les jeunes sont soit rap, soit années 80 version Claude François / Gilbert Montagné… alors qu’il existe KOOL & THE GANG, EARTH WIND & FIRE et THE WHISPERS ! La preuve, aucun morceau électronique n’a percé cet été !
Concernant DAFT PUNK, c’est de l’info. Je connais un proche de Guy Manuel. Ces mecs ont collaboré avec les meilleurs guests pour l’album sorti en 2013, de Nile Rodgers à Pharell Williams en passant par Julian Casablancas. Ils ne peuvent pas faire mieux et préfèrent arrêter. C’est tout en leur honneur ! Actuellement, Thomas prépare le son de l’opéra de Bordeaux et ils ont des projets chacun de leur côté.
BASSNER : Extraordinaire ! Enfin un sport collectif qui gagne hommes et femmes ! Deux médailles c’est génial ! Par contre les hommes vont devoir préparer la suite car les meneurs vieillissent et vont partir. Vincent Gérard aurait besoin d’un petit stage avec Omeyer même s’il a su mettre en confiance l’équipe. Tout part du gardien au hand !
BASSNER : Salut Diego, à bientôt !
- Remerciements : Delphine (festival des Forges) @lefestivaldesforges
- Photos : Rachel M Photographe Bordeaux. site : http://photographe-bordeaux.fr
- Facebook : @bassnerofficial
- Relecture : Jacky G.