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LUKE – TOULOUSE #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS @ CAROLYN

LUKE – TOULOUSE 11/04/2019

La nouvelle cuvée discographique de Thomas B., unique représentant légitime de LUKE est très sympathique. L’artiste moins écorché qu’auparavant réalise un album qu’il n’aurait pas pu produire plus tôt compte tenu du contenu mature qu’il contient (dixit l’interview du principal intéressé accordée à Musiques En Live). Et le bougre à raison! Non seulement “Porcelaine” est qualitatif mais l’adaptation scénique très rock n’roll vaut largement le détour. Ne pas se fier aux relents pop-synthétique que l’artiste revendiquent dans ses influences récentes car la prestation transpire le rock n’roll et le set présenté promet une belle tournée si nos amis organisateurs de concerts se bougent les fesses, comme pour le nouvel opus d’EIFFEL! 
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Car les anciens du rock Français sont là et pour ne pas qu’ils soient las le public va devoir booster nos références subsistantes qui se font de plus en plus rares. De “Sauvage et fugitive” à “Solitaires”, les 4 musiciens vont monter la pression du club Toulousain qui n’en demandait pas moins! Rapidement, l’électricité prend le dessus (“Flèche”, “Le robot”, “Je veux être un héros”) et Thomas ressort “Stella” de 2007 (comme si elle était vieille) avant “Soledad” rappellant qu’il a écrit quelques standards qu’il est toujours plaisant d’entendre. En début de tournée, l’artiste entremêle titres récents (le brouillon “Dis-moi”, le superbe “Saluez les ombres”) avec ses réalisations précédentes dont “La terre ferme” et “La sentinelle” sont les plus belles réussites.
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Objectivement, “Porcelaine” qui amorce le rappel est réellement une très belle chanson et mérite largement le détour! LUKE a su s’adapter aux sonorités de son époque avec brio (la basique “On rêve” non jouée ce soir). En final, “C’est immense” rappelle “Original sin” d’INXS dans un synthétique probablement voulu, comme BOWIE transpirait de l’introduction de “Danse dans la nuit” (“Ashes to ashes”).

Pour résumer, il faut se procurer le nouvel album et venir voir le groupe en concert. A mon goût, certains titres de “Pornographie” manquent sur la set list (“Quelque part en France”, “Warrior” et “C’est la guerre”) que Thomas assume en rapport aux productions pré/post attentats de 2015, tout comme le classieux “Hasta siempre” de 2004 (contrairement à l’inutile “Zoé”). Quoiqu’il en soit, ça fait du bien de voir nos artistes Français sur les planches hexagonales, on a besoin d’eux et LUKE en fait partie!