Norah Jones

NORAH JONES # LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS

Le concert commence par la prestation folk et réussie de 4 musiciens durant 40 minutes permettant de patienter en attendant la diva de 37 ans d’origine Indienne. La surprise étant qu’il s’agit des accompagnateurs de Norah Jones sur scène qui officieront durant l’heure et demi prévue et millimétrée de sa prestation.

Après l’énorme succès de “Come away” en 2002 (20 millions d’albums vendus et 5 grammy awards), l’Américaine défend son 6ème disque original “Daybreaks” toujours labellisé par Blue Note Records, LA référence en terme de jazz. N’en déplaise à certains, Norah est cataloguée jazzy mais son style oscille entre pop, country et variétés. Revêtant une robe peu avantageuse, la chanteuse entame le set assise au piano sur plusieurs titres issus de ses différents albums. Le beau “I’ve got to see you again“, “Out on the road” et “Sinkin’ soon” reflètent d’emblée la mélancolie de textes souvent tristes et défaitistes.

Deux morceaux récents et relevés sont à noter : le velouté “Tragedy” et le rythmé “Flipside” qui précèdera “Carry on“, dernier single en date avant le rappel. Entre deux, Norah Jones aura interprété ses deux énormes succès “Come away with me” et “Don’t know why” sous un tonnerre d’applaudissements.

La prestation monte en puissance lorsqu’elle saisit sa guitare et que le concert prend une tournure électrique. Le grand moment restera la version de “Stuck” (2009) durant 8 minutes qui bénéficiera d’un solo de guitare très appréciable. Retour au calme en solo (magnifiques “Little broken hearts” et “My dear country“) avant la reprise de Neil Young “Don’t be denied“. Cette chanson de 1973 n’existant qu’en version live est un bijou musical rappelant le summum de la carrière de son compositeur Canadien (“Harvest”).

Un final de 3 titres debout sur le devant de la scène donne une ambiance saloon au théatre Fémina, adepte des moments intimes. “Sunrise” puis “Creepin’in” de 2004 et “How many times have you broken my heart” closent le set. Cette reprise d’Hank Williams marque l’adieu d’une chanteuse timide au timbre de voix intact. Sobriété et efficacité semblent les termes adéquats pour qualifier la prestation de la fille de “Pandit” Ravi Shankar, joueur de sitar qui sortit la bagatelle de 74 albums entre 1956 et 2012… Sans prendre de risque, Norah ravit le public et assure.

https://www.youtube.com/watch?v=_8hVu2ZMzt0

@ Diego On The Rocks

* Retrouvez les Live Reports de Cédric (depuis 1990) sur son site.

* A (ré) écouter l’émission « Diego On The Rocks » le 1er mercredi du mois, de 20h à 22h sur ARL.  Ainsi que Diego On The Moon sur la webradio RD2R