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THE HAUNT OF FEAR – CHRONIQUE BD @ALAIN SALLES

Haunt of Fear Tome 1 e1524555340456The Haunt of Fear : Tome 1 
chez Akileos

Ce n’est pas une nouvelle édition des premiers numéros des mythiques Haunt of Fear, mais plutôt le hasard des lectures qui nous permet de revenir sur les légendaires E.C. Comics dans ce numéro. Leur statut iconique justifie à lui seul une nouvelle chronique sur un des titres E.C., d’autant que les éditions publiées par Akileos ont le mérite d’être exhaustives  contrairement à tout ce qui avait été publié en France sur la firme par le passé (Écho des savanes-Spécial USA, Éditions du Triton, Humanoïdes associés…).

Dans ce premier tome (regroupant Haunt of Fear 1 à 7/1950-51, le tome 2 est sorti fin 2017), nous retrouvons de grands noms qui ont fait la gloire de la maison d’édition : Wallace Wood (cf. l’excellent ouvrage qui lui est consacré chez PLG éditions, Wallace Wally Wood : si c’était à refaire…par Guillaume Laborie), Harvey Kurtzman (C’est la  jungle ! chez Wombat ), HOf 3Jack Davis (dessinateur spécialiste des récits d’horreur avant une carrière chez Mad Magazine) Johnny Craig (auteur complet qui débuta dans Crime Patrol, à la fin des années 40, et fit un long run sur Iron Man dès la fin des 60’s), Jack Kamen, Graham Ingels et le duo fondateur Bill Gaines et Al Feldstein ! 

Pour ceux qui ne connaissent pas la recette des récits estampillés E.C., un petit rappel : une histoire de quelques pages avec une fin choc, souvent la manifestation (plus ou moins) directe d’une juste sanction. Hof 5Cette alchimie se prête donc à merveille à une anthologie d’horreur/fantastique comme Haunt of Fear, de la même façon que pour les crime comics (du policier/thriller à tendance noire), et un format idoine pour mettre en images les courtes nouvelles des auteurs fantastiques/SF contemporains (ici, Ray Bradbury, E.A. Poe et John Collier).Ce premier volume de Haunt of Fear est le reflet d’une intemporalité qui n’appartient qu’aux  classiques : une référence !

Alain Salles