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U2 / NOEL GALLAGHER – STADE DE FRANCE #LIVE REPORT @ DIEGO ON THE ROCKS

U2 / NOEL GALLAGHER STADE DE FRANCE PARIS – SAINT DENIS 25/07/2017

C’est bien connu, après Noel il y a le jour de l’an. En ce 25 juillet au SDF, Gallagher a ouvert le set de U2 avant que les Irlandais interprètent “New year’s day” et “Sunday bloody sunday” en introduction. Auparavant, l’ex-guitariste d’OASIS révélait quelques extraits de son dernier album (“In the heat of the moment”, le beau “Riverman”) et beaucoup de titres de son ancien groupe (“Champagne supernova”, “Wonderwall” et “Don’t look back in anger”) pour un set de 55′.  

U2 20 heures 55 : U2 investit l’énorme scène ornée d’un écran de 60 mêtres de long(!) pour célébrer les 30 ans de “Joshua tree” avec nostalgie. Première partie de concert avec 4 tubes d’avant 1987 dont “Bad” incluant une partition du “Heroes” de Bowie et “Pride”, hymne incontournable dont Chrissie Hynde (mariée alors à Jim Kerr) fit les choeurs dans l’original de 1984. Ce prologue est intégralement joué sur l’avant scène en forme d’arbre et sans utiliser l’écran qui va devenir l’effet majeur du show. Le riff de “Where the streets have no name” révèle le désert de Mojave où le groupe fut shooté pour les clichés promotionnels servant la pochette dudit album. L’heure de road-trip sera un instant de communion (“With or without you”) où un titre comme “Bullet the blue sky” permet à Bono de reprendre son fameux projecteur période “Rattle & hum” pour illuminer son guitariste (magnifique). Jamais avare de commentaires, ce dernier précise que les Etats-Unis ne sont pas un pays mais “une idée” (avant “One tree hill”) et que celles de Trump concernant le Mexique sont inhumaines (“Exit”). Rappelant et citant la France concernant les droits de l’homme, le chanteur invite Patti Smith sur “Mothers of the disappeared” qui bénéficie d’un visuel féminin en forme d’hommage (incluant Simone Veil, Angela Merkel, Marie Curie et Christine Lagarde). La célébration de l’album se termine et se sont les titres moins connus qui sortent leur épingle du jeu… la rareté fait la qualité et Bono n’hésite pas à reprendre l’harmonica avant le rappel. Le groupe revient sur “Miss Sarajevo” alors qu’un énorme drapeau à l’éffigie d’une Syrienne flotte dans les gradins (sur la voix de Pavarotti). Les compositions ont toujours un sens qu’il soit politique, humain ou industriel. Le concert devient rock n’roll avec “Beautiful day” et sa voix robotisée, “Elevation” puis “Vertigo” toujours aussi fédérateur (incluant un extrait de “Rebel rebel”). Malheureusement les spectacles en stade ont leurs défauts et, outre le manque d’intimité prévisible, c’est le son qui fait défaut. “Ultraviolet” est gachée par l’excès de réverbération métallique dans la guitare de Edge non calibrée pour une forteresse sportive. Même remarque lorsqu’ils ont interprété “I still haven’t found what i’m looking for” alors que la nuit tombait sur la “City of lights”. Final avec le solidaire “One” et sa nuée de téléphones portables (qui remplacent efficacement le briquet) puis un inédit, “The little things that give you away” qui sera prochainement disponible sur “Songs of experience”.

Alors que retenir de cette lucrative tournée 2 ans après les shows grandioses de Bercy ? Côté spectacle, la mise en scène est énorme et entendre le blues-rock de “Joshua tree” dans son intégralité est une cure de jouvence pour les plus de 40 ans. Deux bémols notables : le manque de proximité (une avant scène bien plus longue aurait été fédératrice) et un son tantôt bon et parfois dégueulasse… Pour le reste, “Bullet the blue sky”, “One tree hill”, “Exit”, “Mothers…” et “Vertigo” resteront de grands moments. U2 reste indémodable et un petit quart d’heure supplémentaire n’aurait faché personne compte tenu des prix exhorbitant pratiqués… (les récents concerts de COLDPLAY au même endroit prouvent qu’on peut faire aussi bien et moins cher!)

@ Diego On The Rocks

* Retrouvez les Live Reports de Cédric (depuis 1990) sur son site.

* A (ré) écouter l’émission « Diego On The Rocks » le 1er mercredi du mois, de 20h à 22h sur ARL.  Ainsi que Diego On The Moon sur la webradio RD2R